le 27 août 2025
Plaisir de lecture
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Bienvenue dans le monde du vrai polar scandinave et dans l’univers de Jo Nesbø ! Nul besoin d’avoir lu ses précédents livres pour être immédiatement plongé dans l’ambiance glaçante de l’intrigue et s’attacher à Harry Hole, son inspecteur de fiction.
Ce dernier n’est plus dans la police, renvoyé pour « grave négligence en service ». Il noie sa déprime et sa solitude dans le whisky, quand, au bout du comptoir, il rencontre Lucille. Afin de lui permettre de rembourser une exorbitante dette, il accepte une mission de détective privé pour un riche magnat de l’immobilier, soupçonné de meurtre. Il a 10 jours pour élucider l’affaire.
L’intrigue nous emmène à Oslo dans un compte à rebours haletant et la traque d’un tueur décapiteur de jeunes femmes. Rien que ça !
De rebondissements en révélations, nous assemblons une par une les pièces du puzzle. Nous suivons une piste, puis une autre lorsque des détours nous mènent encore ailleurs. Phrases à double sens, mots lâchés « comme si de rien n’était », révélations aussi imprévues qu’inattendues, Harry Hole nous apprend à avancer dans le noir. Il a l’art de « ne pas regarder directement l'objet, mais légèrement à côté », pour voir mieux ; de chercher à contre sens, là où il pense ne pas trouver ; de s’intéresser avant tout au mobile.
Jo Nesbø écrit une histoire dense et profonde où il est question de quête d’amour inconditionnel : « être aimé, c'est ce que nous voulons tous, non ? » et des « parasites » qui peuvent prendre parfois les commandes de nos vies.
Par qui et par quoi, sommes-nous gouvernés ? Qu’est-ce qui a pris l’ascendant, nous réduisant à l’état de robot ou nous menant droit dans la gueule du loup ? Des loyautés, des injonctions, des addictions, des peurs ?
La peur conditionne-t-elle nos vies, est-elle limitante ou nous permet-elle de comprendre ce qui arrive et faire face au danger ?
L’auteur nous concocte « une vengeance symphonique » en crescendo ! Rythme, suspens, renversements. La construction est très ingénieuse avec un lecteur parfois placé en avance sur l’enquêteur ; les personnages attachants avec leurs histoires et leurs fêlures ; les respirations possibles avec l’humour et les décalages.
Créée
le 19 févr. 2024
Critique lue 52 fois
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