Un pamphlet daté
Pour entrer sans heurt dans la lecture de ce nouvel opus mi-pamphlétaire mi-scientifique d’Emmanuel Todd, mieux vaut admettre d’emblée comme postulats quelques propositions qui resteront, du point de...
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le 3 oct. 2022
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Journaliste à Témoignage Chrétien, Emmanuel Lemieux prend le risque de publier une biographie « pré-posthume », suivant l’expression d’Edgar Morin. Cela n’est certes pas sans intérêt, puisque l’auteur a pu tirer parti de longs entretiens avec le sociologue de la pensée complexe ; mais la connivence entre les deux hommes, visiblement pas incompatible avec une forme de vénération, interdit à l’évidence toute considération objective quant à l’histoire dans laquelle s’inscrit Edgar Nahoum, dit Morin. Or, si son rôle au sein de la résistance communiste, de l’opposition au stalinisme, puis à la guerre d’Algérie, est souligné par l’auteur comme mille autres détails tendant à faire de Morin un personnage sympathique, ce que l’on présente en général comme sa grande œuvre, la Méthode, reste malheureusement à peine effleuré. Il serait pourtant intéressant sans doute de mieux comprendre la filiation intellectuelle de cet homme qui a croisé le chemin de personnages aussi divers que Julien Benda, Vladimir Jankélévitch, Régis Debray ou Marguerite Duras. Ce livre témoigne certes de ces rencontres, mais, au bout du compte, l’inventeur du terme « yé-yé » apparaît essentiellement comme un habile compositeur de mots, amateur de calembours, de néologismes et de formules qui font mouche ; cependant qu’on ne saurait dire le contenu de sa pensée, aussi peu doctrinaire soit-elle.
Créée
le 31 mai 2018
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le 3 oct. 2022
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Après Stendhal et les premières pages du Rouge et le Noir, Proust et son Sur la lecture, ou encore Ray Bradbury et son roman Fahrenheit 451, Charles Dantzig s’inscrit dans une vieille et glorieuse...
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le 31 mai 2018
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le 30 mai 2018
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