Burlesque et balbutiant...
Elric à la fin des temps est, à mon goût, un récit vraiment décalé et trop humoristique par rapport aux précédents écrits concernant ce héros mélancolique.
L'on y côtoie des personnages haut en couleurs qui semblent se moquer des errances de notre albinos. Le prince de la ruine devient alors le jouet de son auteur qui s'auto-parodie dans un humour décalé.
En dépit d'un texte bien écrit, je ne m'y retrouve guère. Je dois avouer une aversion pour l'humour parodique en fantastique (Pratchet, sors de ce corps !) et ce n'est pas ce que je goûtais jusque là chez l'empereur melnibonéen.
Le second récit narre les aventures de Sojan, héros puissant et déterminé qui, dans son monde médiéval fantastique, triomphe de toutes les épreuves sans trop forcer. J'y vois l'influence claire du héros bien connu d'Howard, j'ai nommé Conan.
Ces écrits de Moorcock, parfois un peu maladroits et dont les dénouements, souvent un peu faciles, sont tout de même fort plaisants à lire. Les errements narratifs de l'auteur sont à mettre sur le compte de l'extrême jeunesse de l'auteur lorsqu'il rédigé ces textes ; ceux-ci ont été publiés alors qu'il n'avait que 17 ans ! C'est dire le talent précoce dont faisait montre le jeune Michaël.
Ce tome est donc à réserver aux amateurs de cet auteur qui y trouveront de nouveaux aspect de sa créativité ô combien féconde.