Epidémies
6.8
Epidémies

livre de Didier Raoult (2020)

De l'incapacité des Etats à répondre aux crises

Il y a une chose qui frappe à la lecture de ce court livret, c'est quelque chose que nous voyons depuis des décennies en économie, de fiscalité et dans d'autres secteurs de la société civile, c'est la disparition de l'Etat providence, grand mythe de notre nation et du hooliganisme de gauche comme de droite. Ce livre du sulfureux professeur Didier Raoult, microbiologiste de renom (et non pas infectiologue ou épidémiologiste comme le pensent certains) est une contribution indéniable à la littérature qui déconstruit ce mythe de l'Etat planificateur, qui est en réalité une baudruche


Pour ce qui est du personnage en lui-même, auteur du livre, mon avis est partagé. Au moment où j'écris cette critique, il fait l'objet d'une controverse assez conséquente dans la crise sanitaire qui nous touche actuellement. Il semblerait que le traitement qu'il propose, l'hydroxichloroquine, ne soit pas jugé à l'aune d'une méthodologie rigoureuse et de données suffisantes. Donc je ne donnerais pas mon avis là-dessus, j'attends les résultats de l'essai clinique Discovery. On peut s'étonner qu'un spécialiste comme lui ai pu s'adonner à un tel exercice, et il est vrai que j'ai moi même des réserves sur le personnage, n'appréciant pas tellement sa tendance à minimiser dès janvier-février les risques de ce virus. Maintenant, il faut être honnête, dès qu'il est arrivé des cas en France, Didier Raoult a tout de suite un test massif, qui est la stratégie coréenne. Personne n'en a rien eu à faire, ce qui n'est pas la première fois, c'est d'ailleurs l'objet de son livre.


Par ailleurs il m'a tout l'air d'être inspiré philosophiquement par les structuralistes. J’ai vu une conférence où il parlait de l’absence d’éthique dans les essais de "non-infériorité". Heureusement il laisse ouvert le champ dialectique et il avait invité une épidémiologiste pour présenter, donc pour débattre. Mais pendant sa présentation, il n'a cessé de faire du name-dropping des structuralistes et de la French theory. On ne sait trop d'où ça sort mais il marmonne et tout à coup après avoir dit que l’essai clinique provenait de Claude Bernard, il parle de Deleuze, Guattari, des Nouveaux Philosophes... Je l'ai également lu utiliser le concept de rhizome dans sa critique de Darwin.


Je vous invite à visionner cette conférence : https://www.youtube.com/watch?v=7TI3Re57X2Y&fbclid=IwAR0X6kSP02pv8KE70rV6Ha6Bn9XGjKFblJW8fG7aLX_CB-H1LNut56w_seQ


Sa démarche "Contre la méthode" n’est pas anodine non plus sur le plan philosophique, car pour un structuraliste, c’est encore une opportunité de détruire ce qui crée un consensus universel : la méthode (scientifique) pour reconnaître un résultat. Et ainsi ne laisser la place qu’à une raison individuelle, un solipsisme. C’est à dire qu’on voit tout à fait dans quel mouvement il s’inscrit : la déconstruction. Son ennemi c’est Descartes (pourquoi pas après tout, il n'est pas le seul).


Bref, pour en revenir à l'ouvrage : Didier Raoult va parler de toutes les épidémies connues sur lesquels il a travaillé personnellement. Là on découvre un personnage très intéressant dont les solutions se sont toujours avérées simples, efficaces et surtout méprisées.


Il commence par aborder la question de la fièvre charbonneuse, particulièrement médiatisée suite à l’attaque du 11 septembre 2001, ainsi que le bioterrorisme, les enveloppes d’anthrax reçues par les sénateurs américains. On s’est rendu compte bien plus tard que le Bacillus anthracis venait du laboratoire militaire Fort Detrick, le suspect était Bruce Ivins, un des anciens ingénieurs responsable de la militarisation du bacile du charbon. Quoi qu’il en soit, les États-Unis ont commandé des tonnes d’antibiotiques tels que le ciprofloxacine, stockées dans différents dépôts du pays pour faire face à la menace bioterroriste qui planait, et la France a décidé de faire de même pour un coût absolument gigantesque alors que la pénicilline suffisait amplement. Le Pr. Raoult explique qu’il avait fait à l’époque, en 2002, un rapport à l’Etat français pour les prévenir du gâchis que les dirigeants s’apprêtaient à commettre, mais il n’a malheureusement pas été écouté. Il affirme dans son livre qu’il a découvert à cette époque ce que voulait réellement dire le “mensonge d’Etat”, l’utilisation éhontée de la peur collective pour aider au déclenchement d’une guerre. A cet égard, on peut comprendre sa défiance naturelle au regard de l’actualité et des dérives qu’implique le confinement actuel auquel nous faisons tous face. Le Pr. Raoult a été au coeur de cette manipulation et il en est ressorti absolument dégoûté. Quoi que l’on puisse penser du personnage, il serait bien naïf de prétendre qu’il exagère sur ce point.
Sur le bioterrorisme, le Pr. Raoult a posté un rapport de mission très intéressant (et lisible dans une moindre mesure) sur la question, je vous invite à le lire : https://medecine.univ-amu.fr/sites/medecine.univ-amu.fr/files/mission_bioterrorisme_raoult.pdf


Il poursuit avec la fameuse canicule de 2003 qui a traumatisé notre pays, au point qu’à chaque départ de canicule depuis environ 2013. Cette canicule a causé 25 000 morts. Le Pr.Raoult dit que cette canicule est arrivée au moment même où Jean-François Mattéi était en vacances, ainsi que son directeur de cabinet et le directeur général de la Santé. Pourtant, Didier Raoult avait une nouvelle fois informé le ministère pour de mettre en place des stratégies afin d’éviter les catastrophes. Raoult pense qu’il faut compter le nombre de morts selon les tranches d’âges et les zones géographiques, on sait qu’on a en moyenne 600 000 décès en France par an, si on s’aperçoit que selon les zones il y a un nombre assez grandissant de décès sur une période limitée par rapport aux autres années, on est censé s’alarmer. L’autre technique consiste en une pharmacosurveillance, c’est-à-dire surveiller les surconsommations de médicaments. Un moyen très efficace de repérer les premières épidémies de Chikungunya, qui fait prendre à ceux qui en sont victimes énormément de doliprane. La surconsommation de doliprane et le non-respect de sa posologie est d’ailleurs un facteur de décès assez conséquent, notamment par les effondrements hépatique (le foie qui se casse la gueule en gros). Là encore, le ministère (en vacances) a très catégoriquement refusé d’appliquer ces conseils, ce qui a poussé Didier Raoult à quitter le ministère dont il était membre à l’époque.


Il parle ensuite de Ebola, une fièvre hémorragique assez impressionnante avec des coulées de sang. Didier Raoult explique qu’on surestime son taux de mortalité et que cette maladie est toujours restée en Afrique. Elle ne s’est jamais propagée ailleurs que dans son écosystème. Le premier cas a été détecté au Zaïre et les prélèvements de sang ont été envoyés en Belgique, le virus a été identifié par Peter Piot. A son propos, on surestime largement cette maladie. Le Pr. Raoult dit :



“En 2019-2020, il existe un foyer dans l’est de la République démocratique du Congo qui est une zone où la sécurité n’est absolument pas assurée, des seigneurs de guerre enlevant et tuant leurs congénères, et bien sûr dans cette zone il y a eu plus de morts de la rougeole ou du paludisme que de victimes du virus Ebola. Il y a eu aussi des cas en Afrique de l’Ouest. Une des raisons majeures de contamination est le lavage des morts à mains nues qui, lors des fièvres hémorragiques, est une source de transmission importante. “



L'auteur Raoult aborde le fameux Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) qui a remplacé l’Ebola dans les peurs collectives. Il s'agit d'une épidémie qui a eu lieu en 2003 dont Raoult dit que l’origine est toujours inconnue, de même que les raisons de sa disparition. Cela a fait environ 800 morts. C’est beaucoup moins que les 5 millions de décès d’époque pour les maladies respiratoires. C’est là que c’est intéressant et qu’on en apprend sur la mentalité de Didier Raoult. Il dit que les modélisations mathématiques n’ont absolument aucun sens car on ne compte pas tout les paramètres à prendre en compte qu’on ne connaît pas à un instant t, dans la diffusion d’une pandémie. Surtout dans le cas du COVID-19 où on apprenait que le virus mutait sous plusieurs formes selon son hôte. Raoult emploie d’ailleurs le terme de “contamination mystérieuse” à cause de super contaminateurs et d’autres paramètres obscurs. Il annonce une anecdote ensuite sur un livre qui a été écrit sur le sujet en parallèle du sien à l’époque qui était beaucoup plus catastrophiste, donc plus vendeur, tandis que le sien était plus apaisé et rationnel. Ce qui est assez classique, les livres prédisant l’effondrement économique ou la catastrophe climatique sont généralement les plus exposés en grande surface.


Pour ce qui est de la grippe aviaire, le Pr. Raoult affirme qu’elle n’aurait tué que 250 personnes jusqu’en 2008, essentiellement en Asie. Comment expliquer une telle médiatisation ? Raoult dit que l’OMS, à l’époque représenté par Margaret Chan, est devenu le pyromane de la planète sur les épidémies :



“ Entrant en résonance avec les peurs actuelles, et suscitant une attention dont elle ne bénéficiait pas jusqu’à ce moment, l’OMS pourrait ainsi, éventuellement, faire des appels de fonds, ce qui permettrait de continuer de faire marcher cette institution qui n’est pas composée d’experts mais de représentants de toutes les nations du monde. Toutes les institutions de recherche y participeront, bien sûr, pour profiter de la manne financière. “



Etant donné que ce virus est issu des oiseaux, Didier Raoult affirme que ce sont les élevages industriels confinés qui sont la source de ces zoonoses (c’est-à-dire une transmission directe à partir des oiseaux). La grippe aviaire va commencer au Mexique dans un élevage industriel de cochons. Il a été une nouvelle fois éconduit par le ministre de la santé dans la gestion de cette crise.


Pareil pour le H1N1 ! 2 milliards dépensés pour des vaccins, pour un pétard mouillé. Raoult était confiant à ce moment là car en Nouvelle Zélande, l’épidémie H1N1 n’a pas duré, pour des moyens bien moindres et des dépenses moins conséquentes. Il savait également que la double vaccination était totalement inutile. Il ajoute par ailleurs qu’elle a nourrit les théories du complot :



Cela a entraîné la sensation que l’État avait été manipulé par l’industrie pharmaceutique. Et cela a créé une défiance considérable contre les vaccins en général et contre la vaccination contre la grippe en particulier.



Concernant le coronavirus, découvert en 1967, il conclut :



“Il y a 20 virus associés aux infections respiratoires
– Adenovirus, Bocavirus, Cytomegalovirus, Enterovirus, Influenza A H1N1, H3N2, Influenza B, Metapneumovirus, Parainfluenzae 1, 2, 3, 4, Parechovirus, Picornavirus, Rhinovirus, Virus respiratoire syncitiale, Coronavirus OC43, NL63, HKU1, E229 qui circulent dans le monde . Peut-être que le coronavirus de Chine deviendra le vingt-et-unième, ni plus ni moins grave, peut-être disparaîtra-t-il momentanément (le coronavirus du SARS a disparu depuis 17 ans déjà) ou définitivement, peut-être restera-t-il limité à un écosystème spécifique (lié aux chameaux), comme le Coronavirus d’Arabie Saoudite (MERS corona). L’avenir nous le dira !”



La peur des maladies nouvelles et des épidémies catastrophes est dans l’intérêt des laboratoires, et il cite Gilead qui a fait une progression boursière spectaculaire.


Concernant le Zika, le Pr. Didier Raoult proposait l’azithromycine, un dérivé des macrolides, un médicament banal que l’on donne fréquemment aux enfants et aux femmes enceintes. Bref, c’est toujours une histoire qui se répète. Bien qu’il ne l’affirme pas clairement, l’auteur nous invite tout de même à faire un parallèle avec la situation actuelle.


L’équipe de l’IHU de Marseille, lors d’une “messe des morts”, c’est-à-dire quand quelqu’un décède dans les CHU de Marseille dont ils font toute la microbiologie, ils regardent quels sont les microbes qui étaient en situation pathogène (capables de tuer) dans le mois précédant la mort. Parmi les infections qu’on retrouve le plus parmi les décès consultés, il y a :
Escherichia coli, qui a tué au moins 76 personnes par an, ce qui correspondrait à 10 000 personnes en France ;
– les staphylocoques dorés, qui ont tué 59 personnes à l’Assistance publique, ce qui correspondrait à 8 000 morts en France.
– puis le Klebsiella pneumoniae, une bactérie dont la fréquence et la résistance augmentent, et qui semble venue des pays du Sud
- Le clostridrium difficile, qui tue 31 personnes par an à Marseille. C’est le seul tueur parmi les microbes émergents dont on note l’augmentation au niveau mondial.


Ce sont des phénomènes dont on entends rarement parler par manque de sensationnalisme.


Concernant le Choléra et le Typhus, c’est très intéressant. Lors du séisme de 2010 à Haïti, des soldats népalais (atteints du choléra) ont été envoyés en urgence sur les lieux par l’OMS. Il y a donc eu une épidémie de choléra immense, 10 000 morts à Haïti. Le camp des Népalais était à côté d’une rivière et tout leurs excréments n’étaient pas filtrés, cela a contaminé tout le monde. A l’époque, l’OMS voulait faire croire que le choléra était dû au réchauffement climatique, du fait du phénomène El Niño, qui est un réchauffement régulier, apparaissant en Amérique du Sud. El Niño aurait trop réchauffé la mer et produit cette épidémie de choléra. Le choléra est une maladie contagieuse, pas un phénomène écologique.


Raoult dit :



“L’épidémie de Haïti ne s’est pas arrêtée tout de suite, car l’OMS n’a pas voulu, pendant très longtemps, reconnaître que cela relevait de sa responsabilité. On savait pourtant, depuis deux siècles, que la transmission des épidémies se faisait souvent par le transport de troupes infectées, et qu’avant de déplacer des personnes d’un pays dans lequel sévit une épidémie dans un autre pays où la situation est catastrophique, il vaut mieux vérifier que celles-ci ne sont pas contagieuses. Renaud avait estimé que, pour pouvoir avoir cette contamination brutale, il fallait avoir relargué, probablement, 1 mètre cube d’excréments souillés. L’ONU a fini par reconnaître, avec l’OMS, sa responsabilité… “



Pour le typhus, l’OMS a interdit à Didier Raoult d’aller consulter sur place à Burundi, en Afrique, un début d’épidémie lié aux poux. Il y est donc allé seul. Il a réussi à contre-carrer l’épidémie avec de la doxycycline, un antibiotique banal qui ne coûte rien. Là encore, ça fait référence à l’actualité.


Quelques points intéressants dans ce livre, le Pr. Raoult nous affirme que le site de l’OMS explique qu’il existe un vaccin contre le paludisme ou la malaria, alors que ça n’existe pas. Tout simplement parce que le parasite à l’origine de l’épidémie, le Plasmodium, est un parasite qui mute et n’est jamais stable. Il parle également de la panique médiatique de la rougeole de 2019, il y a eu 1000 cas et un seul décès.
Néanmoins, pour un expert tel que Raoult, il s’arme d’humilité dans la démarche en évoquant la complexité phénoménale du corps humain et de la relation qu’il a aux microbes.



Notre corps abrite plus de bactéries que de cellules humaines, dix fois plus de virus que de bactéries, plus d’autres microbes appelés Archae, plus des champignons et encore un nouveau groupe de microbes qui était encore inconnu avant le xxie siècle : des minimicrobes dont le rôle chez l’homme n’est pas encore défini mais qui représentent 20 à 40 % des microbes à la surface de la Terre. Nous interagissons avec ces microbes et ces microbes interagissent entre eux. Ils s’envahissent les uns les autres, nous envahissent parfois, nous parasitent, peuvent tuer nos cellules. Les virus peuvent tuer les bactéries, les bactéries et les champignons sécrètent des produits empêchant la multiplication des virus, mais aussi des antibiotiques empêchant la multiplication des bactéries concurrentes ! Nous vivons dans un état de guerre civile permanent où le vivant se bat contre le vivant. La plupart de ces relations se passent bien quand on est arrivé à un certain équilibre, et bien sûr, tout changement de cet équilibre risque d’amener à des modifications de notre écosystème dont certaines risquent d’être nuisibles.



Voilà pourquoi les modèles mathématiques, selon lui, ne font pas spécialement office de fiabilité face à la réalité du terrain.
Pour un profane comme moi, je peux tout de même dire que ces arguments contre les modèles mathématiques font échos à la critique de l’école autrichienne d’économie (représentée par Friedrich Hayek, Ludwig von Mises ou Murray Rothbard) à propos de la mathématisation et des prophéties économiques basées là-dessus, alors que l’école de Chicago et les monétaristes en font fait une spécialité. Les Autrichiens rendent compte justement de la complexité des interactions humaines et l’imprévisibilité de l’ordre spontané et de l’action humaine dans un modèle catallactique. A cet égard, le livre du Pr. Didier Raoult, en plus de montrer la faillite de l’Etat face à la gestion des crises sanitaires, montre combien, comme disait Bastiat, il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, dans tous les phénomènes même les plus catastrophique. Didier Raoult somme aux politiciens d’arrêter d’être soumis à l’immédiateté de l’information et il tacle cette connivence entre l’Etat et les médias, les politiciens devenus animateurs et animateurs devenus politiciens. Il estime que les réseaux sociaux représente un pouvoir monstre de contre-pouvoir à ce système pourri de l’intérieur.


Il n’y a rien de très nouveau, finalement, dans la démarche de Didier Raoult. Il y a toute l’expérience liée à ces phénomènes qu’il a étudié en large et en travers, ce qui lui assure une telle assurance. Il connaît aussi bien le milieu dans lequel il excelle que le milieu qui tente de le discréditer, que celui des médias ou des politiciens, ça ne l’impressionne nullement. Un tel retour d’expérience est vraiment fascinant et intellectuellement stimulant.

Polyde
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le 30 mars 2020

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