Au premier abord, la critique d’un monde où on brûle tous les livres et où on mène à l’asile leurs propriétaires peut paraitre grossière. Je ne pensais pas réussir à apprécier aussi rapidement, après quelques pages seulement, ce livre. Si je suis aussi vite rentré dedans, c’est qu’au-delà de cette métaphore un peu outrancière, il y a une critique très fine de notre société. L’abstrait qui prend toute la place dans les musées. A force de faire des œuvres abstraites où l’on peut y voir ce que l’on veut, les œuvres ne veulent plus rien dire. Si elles peuvent tout dire c’est qu’elles ne disent rien.
Le passage sur les gens qui ne se parlent plus est très beau et bien écrit aussi. Clarisse fait remarquer que les gens parlent de divertissements, de marques et d’achats mais à part ça, ils ne parlent plus.
Passé le premier tiers, je me suis complétement ennuyé. L'histoire n'est plus transcendante et les passages comme les deux dont j'ai parlé n'existent plus. C'est creux et assez pénible à lire. Peut être que l'anglais, difficile, n'aide pas à apprécier l’œuvre. J'ai vite été refroidi alors que je pensais adorer jusqu'au bout ce roman.