À la structure hyper soignée, Fastes est un recueil de poésie qui m'a néanmoins laissée imperméable. On y suit tout un cheminement conceptuel (au sens d'intellectuel) autour du corps, qu'il soit vivant ou mort, démembré ou remembré. L'esthétique ne repose pas tant sur la sonorité (peu de rimes, échos, jeux de mots, etc.) - qui personnellement m'a semblé assez plate en lisant le recueil à haute voix - que sur l'emploi de mots recherchés. Par ailleurs, le recueil semble conçu comme la lente élaboration d'une peinture impressionniste où chaque poème apporterait une petite touche, ce qui conviendra probablement aux amateurs de poésie à la sensibilité plus délicate que la mienne, restée un peu sur sa faim en terme d'images (forcément, si ça prend tout le recueil pour n'en construire qu'une seule, aussi complexe soit-elle...).
Bref, je n'ai pas aimé, mais ça pourrait sans doute plaire à des personnes un peu plus cérébrales que moi !