Bien renseigné, je croyais l'être sur la Shoah et l'appareil SS. Cette magnifique synthèse m'aura aidé à compléter des connaissances finalement largement lacunaires sur ces femmes bourreaux. On connaît pourtant les noms, les lieux ; néanmoins les arcanes du recrutement, des motivations personnelles à s'engager, les milieux sociaux, les actes détaillés me l'étaient moins. Elles furent 4000 formées à Ravensbrück, après les tâtonnements des camps de Moringen et de Lichtenburg.
Ce travail très fouillé, qui multiplie et confronte les sources, trouve sa place légitime dans ma bibliothèque dont une partie est consacrée à la Littérature concentrationnaire et à la Shoah.
249 pages très bien écrites, claires, sans voyeurisme dévoyé ; le style de l'historienne Barbara Nacek est précis et entraînant.
Je l'ai dévoré.
J'en profite aussi pour rendre hommage d'une certaine manière à Maria Gruber, cousine de l'épouvantable Maria Mandl et qui la suivit à Lichtenburg. Car "dégoûtée par les excès de violence dont elle est témoin, elle quittera ce premier camp de concentration pour femmes" (p.56).