de guerre en guerre

C'est une histoire de père et de fils. On passe de l'un à l'autre. Le père en 1962 envoyé à la guerre d'Algérie et le fils en 2015 qui doit s'occuper du père de bientôt 80 ans en fauteuil roulant. Le père est aigri, raciste et affreux.
Ils habitent dans une barre d'immeuble à la périphérie de Lyon et leurs voisins sont d'origine Algérienne.
Dans les premiers chapitres on passe du père au fils. On comprend petit à petit ce qu'il s'est passé. Pourquoi le père est devenu ainsi et pourquoi le fils réagit de cette façon.
Le livre est magnifiquement écrit. Alexis Jenni a une plume et nous vivons les situations, de belles descriptions,
C'est dommage que le livre soit déséquilibré. A un moment du récit il n'est plus question que du père et sa guerre d'Algérie. C'était tellement bien quand on passait de l'un à l'autre, du fils au père et du père au fils. Que l'on avait les explications par petites touches. On sentait bien qu'il allait se passer quelque chose avec les voisins, la tension était là. Puis on reste de nombreux chapitres sur le père et sa guerre et le fils n'est plus là, les voisins non pus. C'est vrai que cette guerre est le cœur du récit. Puis Tout ce monde revient à la fin du livre, pour quelques chapitres, mais c'est trop rapide.
La guerre d'Algérie a pris trop de place. Ce sont ses conséquences en 2015 qui nous auraient plus intéressés et auraient mieux équilibré le récit.
Il n'en demeure pas moins que l'écriture est là et bien là.