Bridget Jones, le retour… mais fallait-il vraiment ?

Si tu pensais que Bridget Jones allait éternellement patauger dans le célibat, les kilos en trop et les SMS mal envoyés, Folle de lui est là pour te prouver qu’elle peut aussi galérer… en tant que veuve quinqua avec des enfants et un toyboy.

Eh oui, Mark Darcy est mort (oui, tu as bien lu, mort, exit la love story ultime), et Bridget se retrouve à devoir jongler entre ses gosses, sa vie sociale en friche et les affres des nouvelles technologies de la drague. Adieu les petits journaux en papier, bonjour Twitter et les sextos envoyés par erreur. Et bien sûr, elle va tomber amoureuse d’un mec bien plus jeune, histoire de pimenter le tout.

Là où le livre garde son charme, c’est dans l’humour typique de Bridget. Elle est toujours aussi gaffeuse, touchante et attachante, et certaines situations font sourire, voire rire, avec ce côté délicieusement british qu’on adore. Les réflexions sur l’âge, la pression sociale et la difficulté de retrouver l’amour après un drame sont intéressantes.

Mais voilà… Bridget a changé, et pas forcément pour le mieux. Le deuil de Mark Darcy est expédié comme un simple détail de l’intrigue, et au final, le livre enchaîne les péripéties sans vraie profondeur. Les nouvelles technologies sont abordées avec un regard un peu "mamie découvre internet", et l’histoire d’amour avec son jeunot manque cruellement de tension.

Bref, Folle de lui, c’est un retour sympathique mais bancal, une Bridget qu’on aime retrouver mais qui semble un peu déconnectée de son propre potentiel, et une suite qui amuse par moments… mais qui manque d’âme pour vraiment marquer. À lire par nostalgie, mais avec des attentes en veilleuse.