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Si un jour j’ai la chance de revenir en arrière, à l’époque où qu’on faisait des cabanes dans les marais et qu’on inventait des jeux avec un scénario digne d’un Robert Rodriguez, ben ce coup-ci je prendrai Marine Carteron dans mon équipe. Les jeans écorchés, l’odeur de la salle de sport, les casquettes vissées sur la tête, elle aurait inventé des trucs tellement chouettes que…


Bon en fait ce qui est encore mieux c’est qu’elle le fait encore, elle. Genre dans Les Autodafeurs (une trilogie que j’te conseille parce qu’elle est vraiment badass et drôle t’as vu ?) elle faisait une relecture des Trois Mousquetaires un peu.


(en vachement moins chiant je trouve, même qu’on rigolait souvent parce qu’elle savait construire ses personnages, tout en leur donnant l’occasion de causer chacun leur tour, chapitre par chapitre et qu’ils avaient tous une personnalité bien trempée)


Dans Génération K, j’ai l’impression que la recette est la même. Ça paraît plutôt normal vu que ça fonctionne bien. Être ado ou jeune adulte chez Marine ça doit pas être folklo tous les jours. Tu te retrouves forcément légataire d’une lignée de Chevaliers qui défendent des textes sacrés, ou alors t’es une pièce de puzzle qui complète un truc parfait pour pouvoir guérir toutes les maladies liées au sang, dans le monde entier.


T’imagines t’es là entrain de te passer du biactol sur le coin de la gueule et on t’annonce que si dans 4 jours t’as pas été chercher certaines réponses au fond de toi même, le monde va exploser ? Ça te fait grave relativiser sur le fait de pas avoir fait ta dissert’ ça ma gueule hein ouais ?


Alors évidemment quand tu mates la couverture du bouquin et que tu te rends compte qu’une des héroïnes s’appelle Bathory, si t’es un chouille calé en Anne Rice et que t’as un peu vécu la génération bitlit d’avant celle où les vampires brillaient au soleil, celle où Buffy Summers allaient péter la gueule à des vampires (tu sais, ceux qui font aussi campagne de prévention contre les abus de Botox).


Attendsattends. Putain. Pardon, je m’emballe mais on sent TELLEMENT les influences des séries des années 90/2000 dans Génération K que c’est un vrai bonheur de lecture pour ceux qu’avaient pas le droit de sortir le soir et qui mataient la trilogie du samedi. Alors au nom de nous tous Marine, merci.


J’peux te citer au choix le Caméléon (Jarod), X-FIles (la vérité est ailleurs) et Marine fait même rentrer les copains dans son bouquin (Guillaume Guéraud avec Plus de morts que de vivants en guest, et les kaméos littéraires moi c’est ma came, surtout quand je les comprends sinon je m’en fous complet).


Les références littéraires sont aussi très présentes ; La Divine comédie, de Dante, St. Georges affrontant le Dragon et … et un mystérieux chauffeur protecteur qui s’appelle Gustav et qui à pas mal de lettres prêt peut te faire penser à Auguste (le frère relou de Césarine dans Les Autodafeurs).


Au niveau de l’histoire on est dans un roman choral comme je l’ai expliqué un peu plus haut. Il s’agit également d’une prophétie qui mêle des tziganes avec des dynasties aux consonances russes ou italiennes qui ne sont pas sans rappeler Dracula et son folklore.


On kiffera aussi ce dilemme affreux d' « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Parce que oui la vie dans les fictions est tellement manichéenne qu’il faudra forcément choisir entre faire le Bien ou provoquer le Mal. Le passage du coté obscur tient à peu de choses, mais. maismaismais je t’en dis pas plus.


Ce premier volume tient en haleine du début à la fin, avec une envie plus que démente de sauter sur le prochain volet. Que le petit magicien à la cicatrice frontale aille se faire foutre, nous on veut encore des gosses aux pouvoir dignes des meilleurs Marvel !

LouKnox
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le 3 juin 2020

Critique lue 188 fois

Lou Knox

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