Dans la seconde fournée de petits romans encore tous chauds parus en Octobre, nous retrouvons quatre nouveaux "Zèbre à roulettes", la collection jeune sœur de la collection Zèbre, aux éditions Bayard Canada. Toujours aussi éclectiques, mais résolument humoristiques, les Zèbres à roulettes proposent de petits romans un peu plus gros que la main, dans lesquels des récits rocambolesques de divers genres offrent des histoires où le graphisme appui le texte, agrémentés de jeux sous diverses formes. Les personnages sont toujours présentés au débout, des résumés sont offert en fin de chapitre, juste à côté du chapitre suivant et on peut les lire indépendamment les uns les autres, puisque ce sont des tomes uniques.


Dans celui-ci, il est question d'Arthur, fils d'inventeur, qui se retrouve un soir gardé par une gardienne accro à son téléphone, mais qui au moins pourra sont invités à un gala. Alors que sa gardienne se grille gentiment les neurones sur son cellulaire, les deux amis ont une fringale. Ils aimeraient bien pouvoir piocher quelques bons biscuits à la farine d’avoine maison, mais il n,en reste que des miettes. Arthur a alors l'idée d'utiliser une invention de son père qui augmente le volume des objets pour grossir une miette, dans le laboratoire du sous-sol dans lequel, ÉVIDEMMENT, il n'a pas l'autorisation d'aller. En résulte de nombreuses péripéties sur des insectes grossis plusieurs fois,l'une se trouvant dans la machine avec la galette et les autres ensuite exposées au liquide, puis aux ondes. En somme, une énorme mouche, guêpe, araignée et maringouin se baladent dans la maison. Entre le maringouin qui risque de les vider de leur sang vu sa taille, une araignée amatrice de Disco qui tisse des filets géants, une guêpe collaborante chevauchée par Mélie et une mouche qui n'est certes pas le pogo le plus dégelé de la boîte, de l'action, il y en aura.


Une sympathique petite histoire complètement loufoque qui me rappelle les films "Chérie, je nous ai réduit", mais dans le sens inverse. Ils ont surtout de la chance que cette tripotée d'insectes soient plutôt humanisés pour aimer la danse, se laisser chevaucher et même aimer les films.


Pour la petite histoire sur le mot "bibitte", pour nos amis européens: Une "bibitte" n'a rien de phallique. Au Québec, il s'agit d'un terme courant et familier pour désigner les insectes, parfois prononcé "Bébite". Ça englobe tout ce qui est un insecte, des volants aux piquants, des gluants aux jolis. Donc, si vous entendez des québécois lancer un "y a dont ben d'là bibitte!"( Il y a beaucoup d'insectes! ) ou "t'as-tu vu la belle bibitte?" ( as-tu vu le bel insecte?), n'y voyez rien d’offensant, fort à parier que ça concerne un papillon ou une importune nuée de mouches. Le titre, pour sa part, réfère à une taille imposante ou impressionnante ( ou les deux), "C'est gros en bibitte!" même si les termes [ C'est gros en...] "tabarouette", "mautadine", "ti-pépère", "tas", sont plus utilisés dans ces cas-là.


Un roman riche en action et en humour pour nos lecteurs de 8-9 ans+ du lectorat intermédiaire.

Shaynning

Écrit par

Critique lue 3 fois

Du même critique

Heartstopper
Shaynning
6

Critique de Shaynning

Cette Bd, qui a un format de roman, donne le ton dès sa couverture: deux gars qui sont appelés à se rapprocher malgré des looks plutôt différents. Même les couleurs illustrent d'emblée la douceur de...

le 24 févr. 2023

4 j'aime

Le Réveil du dragon - Brume, tome 1
Shaynning
8

Critique de Shaynning

Incontournable BD Jeunesse Juillet 2023Quel petite pépite cette BD. Une introduction originale, un personnage principal de type témoin, une petite sorcière dont la confiance en soi n'a d'égal que ses...

le 30 juil. 2023

3 j'aime

2