Toc-Toc ?

A la différence du quatrième tome qui changeait complètement de rythme par rapport aux autre livres de la série, Hier ou jamais, la cinquième sortie en France de Les Chroniques de St Mary, nous offre une trame similaire aux premiers romans ô combien appréciés.

Rappelez-vous, à St Mary, les historiens observent l’Histoire dans son milieu naturel, aidés par une bande de techos et placés sous la sécurité des deux uniques membres de la sécurité présents à St Mary.
En bon terme avec la Police du Temps, l'Institut et ses historiens vont tenter de redorer leur blason auprès de l’Université de Thirsk sans modifier le cours de l’Histoire. Cette quête conduira Maxwell et ses collègue de la visite de St Paul lors de l’incendie de 1666, à la Bataille des Thermopyles, en passant par l’Exposition Universelle de 1851 au Crystal Palace.
Rappelez-vous également que, selon la Loi de l’Emmerdement Maximal, si quelque chose tourne mal, alors quelque chose de pire arrivera forcément au même moment.
Rappelez-vous enfin que St Mary est abonné à la Loi de l’emmerdement Maximal.
Vous vous doutez maintenant que rien ne sera de tout repos, dans ce nouveau tome.

Si j’aime une qualité de Jodi Taylor, c’est son humour avant tout, qui est disséminé dans tout le roman sans pour autant le rendre lourd. Cet humour que je retrouve à chaque lecture est parfaitement distribué entre les personnages qu’elle a créé et l’univers qu’elle a mis en place.
L’auteure sait précisément à quel instant elle peut et ne peut pas intégrer un trait d’esprit, sans que cela fasse fausse note ou ne manque. C’est une petite prouesse, car j’ai lu très peu de bons romans parvenant à mélanger la trame principale et le divertissement avec équilibre (Gagner la Guerre de Jean-Philippe Jaworski est un bon exemple).

Ce que j’admire également chez l’auteure, c’est cette capacité à mélanger son histoire à des évènements passés, tout en rendant une telle possibilité crédible pour le lecteur. Que ce soit dans la description des lieux, des situations, mais aussi les réactions des protagonistes, tout est terriblement immersif. Aurait-elle pu elle-même voyager dans le temps avant d’écrire son livre, que ça n’aurait pas été étonnant. Comment peut-elle donner l’impression d’y être allée ? Comment peut-elle nous donner l’impression que tout est possible ? Comment peut-elle intégrer ses personnages aussi facilement et aussi naturellement à l’Histoire ?
Les Chroniques de St Mary est une série très travaillée sur cet aspect, et les efforts de l’auteure payent par la qualité des romans qu’elle propose.

Enfin, si je ne vous ai toujours pas convaincu, j’ajouterai qu’il est impossible de s’ennuyer au cours de la lecture. Ce tome 5 a pour avantage de ne pas subir le “remplissage” que certains auteurs font pour allonger inutilement l’histoire. Non, ce tome et tous les précédents ne contiennent que de l’utile, des pages qui font avancer l’histoire, et des chapitres constructifs avec souvent de bons cliffhangers.
Si vous aimez l’efficacité, tout en ayant un contexte clair, vous serez servi. Si vous aimez des récits qui ne s’égarent pas au cours des péripéties, vous serez servi.

Si vous aimez Les chroniques de St Mary, vous serez servi.