Le Paradoxe.
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La littérature sert à se faire du bien mais aussi à se plonger dans des univers loin du notre, inconfortables parfois, au réalisme criant qui inspirent la gêne et une forme de rejet. Ensuite, c'est à chacun, dans sa posture de lecteur, de choisir ou non de partir vers des contrées où il sait qu'il va souffrir et encaisser les coups comme un boxeur au bord du K.O. Après En finir avec Eddy Bellegueule, révélation du talent brut d'Edouard Louis, Histoire de la violence pousse encore le plus loin l'intime d'un récit autobiographique sans concession, aux limites du sordide, dans les affres d'une lucidité ravagée par les remords, les scrupules et l'humiliation. Mis en scène, transfiguré par la maîtrise d'un écrivain-né, Histoire de la violence est charnel, indécent et sincère comme la confession d'un enfant blessé. Comme son titre le laisse supposer, il n'y a pas qu'une seule violence dans livre : celle d'un viol et d'une tentative de meurtre, certes, mais aussi celle d'une victime obligé de raconter, ou de l'entendre décrite par d'autres, celle d'un jeune homme confronté aux jugements, complexé par son statut d'homo et de provincial, avec des pensées paradoxales et toxiques qui envahissent son cerveau, comme de vouloir absoudre son bourreau, par exemple. Lire Edouard Louis n'a rien de plaisant. Mais n'a rien de complaisant non plus. En deux livres et autant de témoignages qui dépassent la simple autobiographie ou la catharsis, un auteur est apparu. Il a imposé sa voix, unique, on espère que l'homme qu'il est devenu trouvera sa voie, si possible moins dans la douleur que dans l'épanouissement.
Créée
le 17 déc. 2016
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