Hurluberlus

Jean Raspail nous conte de façon décousue l'histoire édifiante d'une famille de hobereaux germaniques, francophones, francophiles, catholiques, et sa diaspora qui lui permet d'être présente dans tous les évènements mondiaux où la France est impliquée.

Il ne le précise pas explicitement, mais on peut penser que l'histoire de cette famille commence quand Astérix et Obélix distribuent de la potion magique à quelques guerriers Goths qui en profitent pour constituer leur propre armée, leur propre tribu.
Six siècles plus tard, Une femme de la famille donne généreusement de sa personne pour recruter les meilleurs guerriers, évincer ses oncles, frères et cousins et prendre le commandement de la tribu. Elle se convertit alors au christianisme, fait exécuter ceux qui refusent de suivre son exemple pour éviter tout conflit ultérieur.
Une telle piété lui vaut d'être reconnue sainte Zara.

C'est le début de la saga de la famille princière Von Pikkendorff et de ses différents rameaux partout dans le monde.

Raspail oppose la France, ses occasions perdues, ses renoncements, ses manquements à l'égard de ses amis, de ses sujets ou citoyens à une famille qui, de génération en génération, malgré des lubies et des passions très diverses, reste toujours fidèle à sa devise "Je suis d'abord mes propres pas" (en français), à son amour de la France, au catholicisme et à ses engagements quels qu'ils soient.
Chacun d'entre eux choisira sa propre voie et y restera fidèle jusqu'à l'absurde ou jusqu'à la mort.

Frédéric de Pikkendorff (le récitant) n'a pas le temps de nous parler de tous ses ancêtres, mais parions qu'il y en eu un lorsque Louis XI confisqua à Marie de Bourgogne l'héritage français de son père Charles le Téméraire, ce qui valut à la France des siècles de guerre avec leurs héritiers les Habsbourg.
De François 1er à Louis XIV la France se cherche un allié dans le dos des Habsbourg, du côté des turcs. Parions encore qu'un Pikkendorff se trouvait aux côtés de Cervantès à la bataille de Lépante, gagnée par Dom Juan d'Autriche contre les turcs. A cette occasion, toutes les cloches de France carillonnèrent pour fêter la victoire de nos ennemis sur nos alliés, au fur et à mesure que la nouvelle se répandait dans le pays.
Des alliés dont les vassaux barbaresques ne se privaient pas de piller nos côtes.

Cherchez! Je suis sur qu'il vous reviendra des épisodes de notre histoire où la famille Von Pikkendorff und Altheim-Neufra a joué un rôle.