Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique par Mansfield

Sur le fond, l'Idée d'une Histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique traite de cette volonté de construire une téléologie historique, et donc l'appui de postulat qui converge vers son idée téléologique. Kant voit l'histoire comme l'épanouissement au fur et à mesure des générations, de la raison humaine, et cette progression, au beau milieu du XVIIIème le dit siècle des Lumières (toute dénomination est, rappelons le subjective) en est à sa pleine maturité. Le XVIIIème, c'est un peu les dix-huit ans de l'espèce humaine selon Kant, alors que le passage de l'état de nature à l'état social serait le stade premier, la naissance, de l'espèce humaine en tant que telle.
Deuxièmement, la fonction régulatrice de la raison, je n'en veux pas, je ne désir pas croire que l'histoire tend vers une fin, qu'elle a un but, des causes et que pour le progrès de l'espèce, il faut élaborer un droit universel.
Selon lui, l'histoire doit se prolonger en un constant progrès de la raison humaine sur Terre. Et ce, en rendant les guerres entre nations impossible : l'objectif de Kant est l'avènement de la paix sur Terre, synonyme de règne des fins et de la moralité, espèce d'utopie kantienne (qui vaut ce qu'elle vaut, certes). Imaginez l'avènement d'une société pacifiée, où l'idée même de la guerre serait impossible et où régnerait le respect de la loi morale : "agis selon la morale pour laquelle tu souhaiterais qu'elle devienne une loi universelle", soit la disparition de l'action motivée par l'intérêt individuel, le "règne de l'agapè". Bref, Kant imaginait l'homme s'élevant au rang de Dieu.

N'empêche qu'aujourd'hui, la philosophie de l'histoire de Kant a ses conséquences : il faut alors se demander si le droit universel n'est-il pas, au final, que le produit culturel post kantien ? Quelle légitimité a ce droit ? Si des institutions internationales semblent être les fruits récoltés de la propagation de la philosophie de Kant (et l'héritage du la philosophie su sujet du XVII-XVIIIème) on ne peut constater qu'une chose : l'avènement d'un droit international n'a pas permis le règne de la paix sur Terre.