Difficile de trouver plus isolée que cette ferme perdue dans la nature islandaise que décrit Gudbergur Bergsson dans Il n'en revint que trois. Les personnages du livre ne semblent qu'habiter le paysage, trop grands pour eux et ils n'ont d'ailleurs pas droit à une autre identité que "le gamin", "le fils", etc. La vie est morne avec quelques rares visiteurs pour égayer le quotidien en attendant la deuxième guerre mondiale et l'occupation britannique puis américaine et l'ouverture forcée de l'Islande au monde. Une histoire que connaissent bien les lecteurs des derniers livres d'Indridason autrement plus vivants que celui de Bergsson. Il n'en revint que trois pâtit d'un style monotone et d'un manque d'empathie de l'auteur pour ses personnages sans véritable épaisseur psychologique. Le ton glacé du roman laisse de marbre avec des thématiques déjà lues ailleurs et des enjeux qui laissent presque indifférents. Décevant.

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le 10 juil. 2018

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