Si l'on comprend aisément le caractère métalittéraire de l'oeuvre, qui s'affirme comme un jeu avec le roman et ses codes (univers clos, soumission aux péripéties choisies par l'écrivain, moqueries du foisonnement des intrigues dans les romans pré-XVIIIe siècle), cela ne suffit pas à rendre la lecture fluide et intéressée, tant l'idée est vite comprise. L'auteur sait user des mots pour produire parfois le rire, mais la superposition de péripéties déconnectées a de quoi décourager. De plus, on ne saurait minorer la scène de viol narrée par le maître de Jacques sur le ton de l'aventure comique, fondée sur changement d'identité du partenaire sexuel d'une femme, de nuit, à l'insu de celle-ci (narration chère à la littérature française depuis les fabliaux médiévaux), qui ne peut qu'aider à mesurer la misogynie banalisée du texte.
Texte atypique donc, caractéristique qui n'en fait pas, selon ma lecture, un bon roman pour autant.