James semble convoquer d'innombrables références.
Mark Twain en 1er lieu bien sûr, à qui est emprunté le personnage d'Huckleberry Finn. Percival Everett a eu en effet la curieuse idée de reprendre les aventures éponymes pour développer le point de vue de l'esclavage Jim du dit roman.
Mais inévitablement, on pensera à Racines (Alex Haley) ou Underground Railroad (Colson Whitehead).
Certes, James ne possède pas la "maestria littéraire" des 2 chefs d'œuvre susnommés dans sa rédaction.
L'auteur a construit en effet un roman d'aventures dans la pure tradition du XIXème.
- Des chapitres courts
- A l'intrigue haletante
- Qui se dévorent impatiemment
- Comme Jim (James) dévale routes du Missouri et eaux fougueuses du Mississippi.
Sur le fond, le récit va au-delà de la thématique de l'esclavagisme.
Il s'agit d'un parcours initiatique tant pour les principaux protagonistes (Jim/James et Huck) que pour les lectrices/eurs.
Au-delà des crimes immondes décrits trivialement comme un enfant pourrait le faire, le récit questionne le rapport à l'autre et les stéréotypes en mettant en valeur la puissance du langage.
Bref Percival Everett réussit à articuler des idées claires à travers un ouvrage simple et facile à lire.
Comme Steinbeck a su le faire avec Des souris et des hommes.
Mince ! Encore une référence... Mais comment faire différemment tant l'œuvre semble mature et universelle.