Et c'est reparti pour une pièce inspirée de la vie de Wajdi Mouawad, pour l'horreur graphique de la guerre au Liban et ce qu'elle fait à une famille libanaise. 3ème pièce que je vois sur le même thème et c'est à chaque fois réussi. Ici, à part quelques soucis de rythme et d'énergie (à 100 dans la violence pendant une grande partie de la pièce), on passe un moment avec des émotions à l'intérieur. Horreur oui, mais tendresse, peur, amour aussi. La mise en scène de l'auteur que j'ai vue avec cet appart de travers, ces pièces de l'intrigue qui nous sont révélées au fil du temps, cette grande cage en verre fumé qui passe avec la soeur enfermée dans ses rêves, le mouton qu'on égorge, la neige de Montréal de l'autre côté du mur du fond. Pas sûr d'avoir tout compris à la fin mais j'ai quand même adoré.
Bémol sans importance : c'est quand même fou d'être un dramaturge aussi talentueux et de proposer des titres aussi mauvais pour ses pièces, c'est pas la première fois Wajdi.
Vu au Théâtre national de la Colline le 23/05/2025