Joyland fait pas mal penser aux autres bouquins de King où le surnaturel est presque absent pour laisser sa place à une histoire plus ancrée dans le réel (même si les histoires de King sont toujours fortement ancrées dans le réel).
En effet l'horreur qui finit par apparaître trouve sa source en l'homme, et le surnaturel est juste un ressort scénaristique qu'un autre auteur aurait pu sans peine remplacer par quelque chose de moins éthéré.
Joyland c'est un peu comme un roadtrip, mais sans voiture. Et sans route. Juste un parc d'attraction dans lequel le protagoniste va se découvrir, s'épanouir, et vivre une aventure hors du commun qu'il n'oubliera jamais. Et, au bout de la route, une arrivée inéluctable, de laquelle il se rapproche en permanence, sans pouvoir l'éviter.
L'ambiance foraine est plutôt réussie (j'ai bien aimé la traduction), les protagonistes très attachants (comme toujours chez King), et on retrouve ici tout le talent de cet auteur pour la dépiction de la classe moyenne. Le parfum de mystère qui flotte sur le roman est très prenant, et on se prend vite au jeu, à lire sans pouvoir s'arrêter pour avoir le fin mot de l'histoire.
Un bon cru 2013, plutôt bref comparé à ses productions habituelles, mais très réussi.
17/20