Dès les premières pages, on comprend que l’éternité a ses limites et que même un brushing parfaitement laqué ne garantit pas l’immortalité littéraire. Justin Bieber nous livre ici une autobiographie à la profondeur d’une flaque d’eau, où chaque anecdote est soigneusement calibrée pour titiller les fans sans jamais risquer une réflexion trop intense.
On y retrouve son ascension fulgurante, son talent indéniable pour aligner des refrains entêtants et son art de la punchline digne d’un compte Twitter de 2010. Entre deux chapitres, on se surprend à se demander si l’éditeur n’a pas oublié d’inclure le mode "histoire" dans ce récit, tant l’ouvrage ressemble à un enchaînement de posts Instagram sur papier glacé.
Côté plume ? On est plus proche d’un commentaire YouTube enthousiaste que d’un témoignage poignant. Les fans hurleront à la pépite, les autres liront ça comme on feuillette un magazine chez le dentiste : avec curiosité, mais sans réelle intention d’y retourner.
En somme, une lecture dispensable, sauf si vous êtes un Belieber nostalgique ou un archéologue du pop marketing.