Insupportables tergiversations sans fin...

Les romans de JR Ward qui font partie de la Confrérie se ressemblaient fortement jusqu'au tome 5 dans leur construction narrative. Or, dans ce tome 6, c'est d'un frère plus tourmenté encore que les autres (oui, c'est possible) dont il est question.

On retrouve bien entendu les hésitations sentimentales dont est coutumière l'auteur mais elles prennent ici une dimension quasiment épique. C'est incroyable de constater à quel point ce puissant guerrier, membre d'une élite de combattants, possède la psyché d'une pré adolescente en plein mal-être. Incapable de posséder une femelle qui lui plaît pourtant furieusement, ce mâle (en est-il vraiment un ?) passe toute la première moitié du roman à faire un pas en avant et deux autres en arrière vis-à-vis de l'élue de son cœur. La mièvrerie la plus consternante est la maître mot d'une bonne partie de ce livre aussi ai-je eu le plus grand mal à m'identifier ne serait-ce qu'un tout petit peu à cet être mal dans sa peau, drogué jusqu'à l'os et incapable de faire fonctionner sa tuyauterie à défaut d'y mettre son âme.
C'est bien méconnaître le mode de fonctionnement de la très large majorité des hommes que d'imaginer qu'un d'entre eux puisse renâcler à l'idée de féconder 40 magnifiques créatures plus somptueuses les unes que les autres.
Heureusement que les autres fils narratifs (le développement de John et de ses deux amis, l'évolution inattendue de la société des éradiqueurs, la découverte de l'autre côté) apportent un peu d'intérêt à cette histoire. Signe irréfutable de mon ennui mortel, j'ai d'ailleurs mis 8 jours à terminer ce titre alors que les précédents avaient été dévorés en 3 jours chacun.
La seconde partie est un peu plus intéressante et le final assez réussi pour susciter une émotion oubliée depuis le début de cette lecture.

N'étant pas un travailleur social, ni un médecin ou une jeune femme pétrie de sentiments amoureux, j'ai donc eu beaucoup de difficultés pour apprécier ce qui m'apparaît, et de loin, comme le plus mauvais titre de cette série.
J'oublierai donc très vite cette malheureuse expérience et reviendrai à mes lectures plus habituelles, à savoir le fantastique et la S-F.
Apostille
5
Écrit par

Créée

le 8 mai 2013

Critique lue 137 fois

Apostille

Écrit par

Critique lue 137 fois

D'autres avis sur L'Amant consacré

L'Amant consacré
lidou
8

Critique de L'Amant consacré par lidou

La meilleur série de bit-lit pour les aficionados( à mon sens) en ce moment. Les personnages gagnent en profondeur au fil des tomes.De nouveaux font leur apparition, ce qui permet de ne pas rester...

le 30 nov. 2011

1 j'aime

3

L'Amant consacré
Apostille
5

Insupportables tergiversations sans fin...

Les romans de JR Ward qui font partie de la Confrérie se ressemblaient fortement jusqu'au tome 5 dans leur construction narrative. Or, dans ce tome 6, c'est d'un frère plus tourmenté encore que les...

le 8 mai 2013

L'Amant consacré
Angélita
8

http://angelitamblog.com/2012/04/07/la-confrerie-de-la-dague-noire-t-6-de-j-r-ward/

Il y a 25 ans l'Omega a eu un fils. Fils qu'il veut récupérer car il est temps. La mère de ce fils est une vampire qui est morte. Le but de l'Omega est de détruire cette société en donnant une part...

le 7 avr. 2012

Du même critique

2001 : L'Odyssée de l'espace
Apostille
5

Vide dans l'espace et trou noir artistique...

J'avais depuis bien longtemps entendu parler de ce film devenu culte. Pourtant amateur de science-fiction, je n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite depuis ce soir. Le moins...

le 19 avr. 2014

87 j'aime

17

Les Garçons et Guillaume, à table !
Apostille
9

Guill'âme à nu...

Guillaume Gallienne est un acteur que j'apprécie beaucoup. Sa sensibilité à fleur de peau et la justesse des courtes interprétations, masculines ou féminines, qu'il livrait dans sa rubrique sur Canal...

le 26 nov. 2013

66 j'aime

10