L’amant de Lady Chatterley est un roman qui explore des sujets tels que le désir charnel et le carcan social. L’histoire met en scène Constance Chatterley, mariée à Clifford, un aristocrate revenu de la guerre paralysé et impuissant – et par conséquent incapable d’assouvir les besoins physiques de sa femme. Isolée dans un univers froid et mécanique, l’arrivée dans sa vie de Oliver Mellors, le nouveau garde-chasse de son mari, va bouleverser le quotidien de Lady Chatterley.
Le roman oppose deux mondes : celui de la modernité industrielle, représenté par Clifford et son obsession du progrès, et celui de la nature, incarné par Mellors et sa vitalité primitive. Le corps, longtemps refoulé, devient un espace de vérité et de renaissance pour Constance. L’auteur y défend une vision de l’amour où la sexualité n’est pas honteuse mais, au contraire, une force vitale indispensable à l’épanouissement. Autant vous dire que ce n’était pas l’opinion la plus répandue en 1928 ! Le livre a d’ailleurs été censuré pendant plusieurs décennies car cette vision se traduit dans le roman par des descriptions explicites de l’acte sexuel (mais qui n’ont absolument rien de choquant en 2025 : heureusement que, de nos jours, on ne censure plus la sensualité et la volupté).
Et si le livre ne mérite pas sa réputation de roman érotique, les scènes d’amour charnel sont malgré tout très sensuelles et ne nous ont pas laissés, mon fidèle compagnon et moi, indifférents. Un excellent roman qu’il faut absolument lire, autant pour cette sensualité capiteuse que pour sa critique de l’hypocrisie de la société anglaise d’après-guerre.