Quand l’horreur cosmique vient hanter tes nuits (et ton vocabulaire)

Si tu pensais que les monstres étaient juste de grosses bébêtes à dégommer avec une épée magique, L’Appel de Cthulhu d’H.P. Lovecraft est là pour te rappeler qu’il existe des créatures si insondables et indicibles qu’un simple coup d’œil peut te rendre fou.

L’histoire suit un enquêteur un peu trop curieux, qui, en fouillant des archives et des témoignages douteux, tombe sur une sombre affaire impliquant des cultes secrets, des cauchemars partagés et une divinité endormie sous l’océan… qui préférerait sans doute rester tranquille.

Le gros point fort ? C’est le livre fondateur du mythe de Cthulhu. Lovecraft ne fait pas dans le jumpscare mais dans l’angoisse qui s’infiltre lentement dans ton cerveau. C’est un mélange de puzzle narratif, d’ambiance poisseuse et d’horreur existentielle qui te fait comprendre que, dans l’univers, on n’est pas grand-chose… et c’est bien ça le problème.

Le hic ? Le style est… particulier. Lovecraft adore les phrases alambiquées et les adjectifs qui te font remettre en question ton vocabulaire de base ("indicible", "cyclopéen", "inconcevable", on est sur un autre level). L’histoire prend son temps pour vraiment décoller, et il faut être prêt à apprécier l’horreur plus suggérée que montrée.

Bref, L’Appel de Cthulhu, c’est une plongée fascinante dans l’horreur cosmique, un récit qui a inspiré tout un pan de la pop culture, mais qui demande un peu d’effort pour apprécier pleinement sa lente montée en angoisse. À lire de préférence quand il pleut, avec une petite bougie… et surtout, sans jamais écouter les murmures venant de la mer.