J'ai commencé ce Musso comme on commence à lire une brochure dans une salle d'attente où l'on s'ennuie, c'est-à-dire : sans conviction aucune. Les 20 premières pages ont achevé ce sentiment, car il n'en faut pas plus pour retrouver les signes caractérisitiques de l'auteur : écriture et scénario faciles, suite de l'intrigue anticipable dès le début dans ses grandes lignes (parce que rien qu'avec la couverture, on se doute qu'il va y avoir une histoire de flingue).
Pourtant je l'ai continué, parce qu'il y a quelque chose -la seule ?- qu'on ne pourra pas enlever à Musso : son histoire reste divertissante, et son écriture ne me tape pas encore trop sur le système donc j'arrive encore à faire fi de ses défauts. J'imagine que si je lisais tous ses bouquins, le résultat ne serait pas le même mais passons.
Malgré tout je trouve ça dommage de sacrifier la qualité pour le divertissement -peut-être que si l'auteur peaufinait plus chacun de ses bouquins, il en ressortirait quelque chose de moins attendu et de plus élaboré? Mystère.
En tout cas on n'échappe pas au coup de foudre éclair entre les deux protagonistes (ils se détestaient, ils se rencontrent, se parlent, et pouf!), mais sinon ce ne serait pas du Musso. On n'échappe pas non plus au happy end, à la reconversion du mafieux en père honnête qui protège sa fille, bref! ça regorge de clichés, mais si le soleil tape trop fort sur la plage, dites vous que le format est grand et qu'il couvrira l'ensemble de votre visage.