l'Art... de la joie... en suspension...
Bon...
Il n'est jamais bon de commencer une critique par "bon" et trois petits points de suspension, j'en ai bien conscience.
Cependant! cependant, il s'agit ici d'une nécessité.
Déjà, le titre: "L'art de la joie"! Je me suis immédiatemment exclamée: "Mon Dieu! un livre qui parle de joie, de bonheur! Vite! Lisons le!" Raisonnement fort primaire et très naïf, je vous l'accorde. Mais ça en est terminé, ce livre a été ma désillusion. Je partais du postulat que le monde-il-est-beau-et-gentil-mais-dur-et-des-livres-avec-des-titres-aussi-beauauauauauaux-ne-peuvent-être-que-bons.
Le problème c'est qu'on commence en se disant "Ca va être bon!", mais durant 817 pages et bien on reste en suspention... et plutôt trois fois qu'une d'ailleurs! (parce qu'au début j'ai mis qu'un seul point à cette phrase et finalement comme je voulais faire de l'humour pourri j'ai mis trois points de suspension; comme ça, ça faisait l'humour pourri et la référence au début de ma critque avec le "bon...".)
Alors j'entends déjà les réactionnaires classiques me rétoquer : "Mais c'est un chef d'oeuvre de la litérrature classique! Le style littéraire est merveilleux, poétique, métaphorique, et cru tout à la fois! Un esprit non affiné, comme le tien, ne peut saisir la magie des mots qui font le bonheur et l'essence de l'homme!"
D'autres, philosophes, me diront: "Tu n'as rien compris! il ne s'agit pas d'une recette universelle du bonheur, mais d'une histoire de vie, belle en elle-même, la représentation d'un courage et d'une réelle volonté de vivre! C'est ça la recette du bonheur pauvre sotte!"
D'autres, fémisites extrêmistes, me diront encore: "Mais enfin tu es une femme! tu ne peux dénigrer et critiquer une oeuvre à l'importance historique aussi grande! Tu renies ton bonheur, l'expression de ta joie et de tes pulsions entant que femme! Rebelle toi ma fille!"
Et bien je leur répondrai à tous que pour moi l'Art de la Joie c'est de pouvoir dire sans aucun point de suspension, sans aucune explication, ni argumentation, que c'était simplement chiant à lire et lourd à digérer.