Pas inintéressant.

Je craignais un feel good novel, l'auteure privilégie de développer la psychologie de deux personnages en pleine séparation. Le souci du roman c'est que ça part un peu dans tous les sens, d'ailleurs ce qui permet de conclure le récit, c'est une intrigue qui est arrivée en cours de route, l'évolution du mari n'étant absolument pas marquée comme importante dans les premiers chapitres. L'auteure a un peu de mal à tenir ses personnages, en particulier son héroïne qui semble double dans ce roman ; on sent la volonté de créer u personnage complexe qui paraît fort mais qui a ses doutes, sauf que l'écart est trop grand et que les doutes sont trop appuyés une fois qu'ils sont là, éclipsant totalement la part de lion du personnage ; pire, pour avoir lu le second romain de l'auteur, j'ai eu l'impression que cette 'Victoire' se transformait en 'Samantha' (personnage du second roman qui n'est pas une suite). Même les problèmes de poids prennent de l'ampleur, on passe de quelques kilos en trop à 15-20 kg de surpoids, comme si l'auteure n'avait pas assez réfléchi en amont. Puis ça parle de la rupture mais ça parle aussi de l'éducation des enfants, du baby blues, des thèmes pas directement lié au thème principal, qui sont intéressants et qui sont racontés avec un sens du vécu, semble-t-il, mais qui ressemblent à des annexes. Le fait de raconter le récit avec deux points de vue (le 'il' et le 'je') est assez étrange aussi, on dirait deux romans sur le même sujet, mais avec un traitement différent. En fait, tout du long, on dirait que l'auteure ne parvient pas à faire ses choix, qu'elle veut tout aborder comme si ce premier allait être le dernier roman.

En même temps j'ai trouvé le style plus abouti que dans son second roman : elle parle plus directement, c'est moi scolaire, moins hautain en quelques sortes. Il reste quelques descriptions inutiles mais elles ne sont pas trop nombreuses. Les phrases se lisent vite et bien. Le chapitrage m'a paru excessif : parfois on passe à un autre chapitre alors que c'est toujours la même scène et que les thèmes restent similaires, sont liés. Niveau orthographe, c'est un peu le souci de l'autoédition, pas de relecture comme , je le suppose, dans une vraie maison d'édition. Et sur la fin il y en a beaucoup plus. Forcément ça ennuie toujours même si ce n'est pas non plus honteux en soi.

Bref, bien que plus maladroit, j'ai trouvé ce roman plus intéressant parce que plus sincère. Je me trompe peut-être mais j'ai vraiment l'impression que l'auteur s'est plus livrée ici. D'ailleurs j'ai pu m'identifier dans plusieurs passages.

Fatpooper
5
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le 20 mars 2024

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