Ce court essai réfléchit sur le monde de l’édition universitaire. Comme le développait Schiffrin, les grands groupes ont la mainmise sur beaucoup de revues et de maisons d’édition numérique, ce qui cause énormément de problèmes.


Entre autres on peut se souvenir :


Que le fait de dépendre profondément du chiffre d’affaire impose un certain type d’articles, et l’abandon de pans entiers de la recherche ;
Que ça implique un rythme de production élevé ;
Que les abonnements aux revues scientifiques coûtent de plus en plus cher, ce qui ruine les bibliothèques…
La qualité baisse mécaniquement comme l’accès à ces ressources.


L’auteure avoue sa passion pour les livres papiers, « plus que les humains peut-être » dit-elle, et en tant qu’éditrice elle tient à ce média comme support de la culture et à sa diffusion. Même si ça coûte cher, même s’ils sont un gouffre pour les étudiants, autant financièrement que pour leur espace vital.
Je tiens à noter le titre du premier chapitre « les barbares sont à nos portes » : les barbares étant les financiers qui pullulent (polluent ?) dans le monde de l’édition, et surtout à leur tête. Cette formulation m’a bien plu.


Ce texte est court et percutant, touchant et cultivé.


Il est paru chez Allia en version poche, ce qui le rend très accessible : et ça c’est positif ! Parce que les textes universitaires devraient être bien plus proches de nous… et pas seulement entre nos menottes d’étudiants.

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le 21 oct. 2017

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