Le tome 7 était une catastrophe. Avec le retour de Richard et Kahlan on aurait pu croire que la série allait repartir sur un bon pied.
Que nenni chers amis.

Prit seul, le livre cependant est admissible, il explore les réactions humaines, sentimentales et sociologique d'une façon assez originale, mais il s'agit du tome 8. Le huitième tome où Terry Goodkind nous rabâche la même soupe moralisatrice pour la centième fois. Pire, ici l'auteur s'enfonce dans un manichéisme fort malsain d'après moi. La philosophie qui peut sembler un peu plus profonde que le roman de Fantasy standard est en réalité tellement enfantine qu'elle en est risible dans ce tome.

Est il utile d'énoncer les défauts du livre? En règle générale le schema narratif est toujours le même; 500 pages de vide scenaristique, puis 100 pages de dénoument qui nous mettent en haleine. Non pas que le rythme soit exceptionnellement soutenu, mais après 500 pages de lecture inutile et de frustration grandissante, le soulagement d'avoir en fin une réele histoire est presque jouissive. C'est d'ailleurs cela, une sorte d'orgasme, très vite retombé puisque on replonge instantannément après dans l'inaction totale. C'est probablement une astuce volontaire de l'auteur mais à la huitième lecture c'est vraiment insupportable.
Et pourtant... trahison, aucun orgasme dans ce tome, rien du tout, la fin est d'ailleurs encore plus rageante que le reste, les personnages sont plus stupides que jamais et la suite de Deux Ex Machinae qui viennent resoudre l'histoire de manière totalement improbable ne sont pas vraisemblables une seule seconde et nous donnent l'impression de lire un conte pour enfant peu inspiré (Terry ne savait pas comment Guerir Richard du poison qui le rongeait? Qu'à cela ne tienne, le don magique de Richard qui s'eveille uniquement pour les Deus Ex Machinae va guider sa main pour qu'il concocte lui même le remède, d'ailleurs au passage Mr Goodkind, les poisons n'agissent pas comme ça sur l'organisme, m'enfin)

Au final, tout ça pour ne pas avancer d'un poil dans l'histoire globale. Terry Goodkind à l'art de créer des sous intringues totalements dénuées d'enjeu et surtout d'interêt. Imaginez que sur le chemin du Mordor Frodo ait passé un film entier à courir après Gollum qui lui aurait chipé son sandwich. Oui, interêt = 0

Parlons maintenant des personnages. C'est ce qui faisait la force de la série dans les premiers tomes, c'est désormais sa faiblesse. Semblant devenir de plus en plus attardés à chaque épisode, on éprouve plus aucune affection pour eux. Kahlan à toujours les même réactions stéréotypées tellement guidées par un amour débile qu'elle en devient détestable. Vers la fin du roman, j'en était à désirer ardamment sa mort, simplement pour être délivré du boulet intellectuel et scenaristique qu'elle représentait. Richard quand à lui n'est plus qu'une machine implacable qui repète en boucle les même lignes du code inscrit dans le circuit imprimé qui lui sert de cerveau, une sorte de Terminator en somme.
Les autres personnages? Il y'en a d'autre? Oh, ma foi oui toutes mes excuses à eux. mais on peut effectivment tout de suite les balancer dans la poubelle des personnages inutiles. Jennsen introduite durant tou le tome précédent ne sert que de boulet, pire par sa présence c'est elle qui crée tous les problèmes, tout ça pour disparaitre à la fin du livre. Frérot Richard est trop gentil pour lui dire qu'elle ne sert à rien alors il garde cette grosse épine dans le pied pour le plaisir. Tom, Friedrich, Owen... Autant de nom qui auraient pu ne pas apparaitre. Au final seule Cara reste un tant soit peu interessante même si son stéréotype commence lui aussi à devenir gonflant.

Pour conclure, je ne conseille pas ce livre, ce qui est dommage car l'univers est très interessant, dans les premiers tomes du moins, mais à partir du troisième, l'auteur cherche à nous bloquer dans un cycle litteraire qui stagne afin qu'il puisse écouler un maximum de ses bouquins avant de tous nous arnaquer avec une resolution qui seras probablement pas du tout au niveau. Chaque livre se répète et ce huitième tome est une apothéose (il n'est pas rare d'avoir des textes à peu près copié collé plusieurs fois dans le texte).

Pour ma part, je pense m'arreter définitivement dans ma lecture du cycle de l'épée de vérité. Cette série est une arnaque maquillée, et j'ai beaucoup de peine à écrire ces lignes car j'aurais vraiment aimé adorer cette serie autant que j'ai adoré le tome 1. De plus chers français nous nous faisons allegrement arnaquer, pour rester poli, par Bragelonne qui ose nous vendre ces livre à 25 euros quand les éditions américaines de l'éditeur Tor sont vendu au prix approximatif de 5 euros.
Amère déception...

NB: Le chaptire 1 du tome suivant qui apparait à la fin du livre annonce un tome 9 où encore une fois c'est kahlan qui tire Richard vers le bas et où on ne peut s'attendre qu'à une sous intrigue de plus...

Pélic
Aqquar
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le 27 oct. 2014

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