le 20 oct. 2016
L'épouvantage est loin
Il est très difficile de renoncer à une série qu'on a beaucoup aimée et qui a rythmé l'adolescence. Les premiers bouquins étaient tellement bons qu'on a du mal à comprendre que les derniers soient...
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Il est très difficile de renoncer à une série qu'on a beaucoup aimée et qui a rythmé l'adolescence. Les premiers bouquins étaient tellement bons qu'on a du mal à comprendre que les derniers soient aussi mauvais. Certes, on a grandi, on apprécie moins le style très explicite et descriptif de l'auteur, lissé, qui plus est, par une traduction pas forcément terrible. Mais quand même.
Si ce que je dit vaut principalement pour celui-ci, la critique peut généralement s'étendre à ceux qui l'ont précédé. Globalement depuis le 5 c'est pas dingue.
Mais ici, je trouve que c'est encore plus flagrant. On a l'impression d'être dans un livre qui raconte une partie de jeu de rôle. Les personnages avancent, d'un tableau à l'autre, rencontrant des obstacles, et prennent des décisions bizarres. Les ennemis arrivent sans qu'on les attende (c'est ça de marcher dans les hautes herbes sans repousse) et les solutions sont de véritables Deus ex Machina.
Il n'était pas forcément de mauvais ton de ressusciter les anciens adversaires d'Alice (enfin surtout de Tom), afin de créer du lien avec les anciennes histoires. Mais quand il s'agit de le faire pour raconter le passé sans lien avec le présent (avec notamment une rétrospective qui remplit tout de même plus de la moitié du livre dans le cas présent)... boarf.
Les procédés qui fonctionnaient si bien dans les premiers livres ont pour certains disparu et pour d'autre... ben on s'y est fait. C'est plus trop la peine de nous faire croire que "Oh mon Dieu c'est la fin. Et j'ai échoué dans ma mission. Mes yeux se voilent. J'écoute les étoiles. Tout est calme. Reposé. J'entends les clochettes tintinabuler..." Bon en l'occurrence c'est petite fille et pas petit garçon, mais passons. En plus, on a l'impression que l'auteur lui-même n'y croit plus : ce qui prenait avant une ou plusieurs pages prend ici un paragraphe et est désamorcé dès le suivant par le réveil de l'héroïne qui reprend conscience après avoir cru que c'était la fin. Mais là, c'est pas une fois, comme dans Le Fléau de l'épouvanteur, c'est 3 ou 4 fois qu'Alice croit y passer et qu'en fait non. A partir de là, on peine vraiment à se sentir investi d'un sentiment d'inquiétude. Et du coup, tout s'écroule.
Par ailleurs, y a un truc qui vaut également pour les deux autres livres où ce n'est pas Tom le personnage principal : on a perdu le concept narratif de la série. C'est quelque chose qui pourrait fonctionner, mais là non. L'auteur est tellement incapable d'infléchir sa plume pour donner un caractère différent aux personnages que ça pourrait bien être Cerise de Groupama le héros qu'on n'y verrait que du feu.
On a vraiment la preuve ici qu'une bonne idée de départ, ben c'est comme une ampoule : ça fonctionne bien au début et puis ça se fatigue. Et surtout si tu t'amuses à appuyer comme un crétin sur l'interrupteur à répétition, ben ça finit par péter. Les premiers livres étaient prenant ; les suivants moyens et usés ; les derniers sont mauvais.
Créée
le 20 oct. 2016
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