Dans tous ses romans, Bernard Clavel construit ses personnages lentement au fil de l'histoire. Pour un tel auteur, écrire un recueil de nouvelles devait être un sacré défi pour maintenir son authenticité. C'est sublimement réussi pour la moitié des nouvelles, alors que certaines sont un peu en dessous.
Le soldat Ramillot, Le père Vincendon, Légion et Le père Minangois sont des petites pépites de lecture.
Je retiens la fin de la dernière nouvelle qui résume l'univers des œuvres de Clavel : "Il reste l'image d'un grand vieillard, bougon, sec et dur comme le vent d'hiver, mais qui avait, dans sa façon de vous regarder ou de vous empoigner la main, une de ces choses mystérieuses et précieuses qui font partie de ce qu'un homme conserve éternellement parmi les trésors de son enfance".