Le Christ mort !!!
Ce tableau ! s’écria le prince subitement frappé d’une idée ; — ce tableau ! Mais en considérant ce tableau un homme peut perdre la foi ! Lors d'une visite au Kunstmuseum à Bâle, selon les dires...
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le 10 janv. 2018
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Le seul personnage intéressant ici c'est bien entendu le Prince mais aussi Rogojine. Là où le prince sort tout droit d'un paradis dans ce sens où il n'y a peu (pas) de trace du péché en lui, Rogojine en est son antithèse. Là où le prince sacrifie sa vie par Amour pour autrui, l'amour de rogojine c'est l'amour sans majuscule, il est amoureux mais c'est pour lui, il veut posséder par amour. J'ai bien aimé cette distinction entre les deux. Là où le prince c'est le flux de paroles et même flux de paroles confus et illogique quand il est sous le coup de l'émotion (et c'est parfois vraiment très beau et parfois vraiment très chiant), Rogojine c'est le regard qui lance des éclairs. Rogojine il achète avec son héritage l'amour de Nastassia, le prince lui il donne sa vie.
Certaines pensées de l'auteur aussi sont intéressantes, j'en garde une (sur 900 pages c'est vraiment lamentable), l'interprétation du tableau du Christ mort (ironiquement placé dans la chambre de Rogojine) et que la contemplation de ce christ pouvait retiré la foi à tout le monde. Qu'imaginer que les apôtres aient pu assister à cela et aient tout de même persévéré dans leur foi serait miraculeux, tout simplement. Enfin j'aurais aimé que l'auteur développe le sujet de l'épilepsie (Dostoïevski étant lui même épileptique), la situation de bien être et de clame absolu précédant les secondes de la crise est assez intéressant pour qu'on s'y arrête plus que une seule fois (dernier chapitre de la première partie).
L'idiot de Dostoïevski me fait penser à ces mets qui sont jolis et appétants, qui donnent toute leur saveur rien qu'en les regardant mais qui, une fois en bouche, sont décévants ou bien écoeurants. Le roman est clairement trop long, on dirait un feuilleton à la Dallas et toutes ces petites histoires superflues traitent mal le sujet fort intrigant du roman.
Créée
le 16 sept. 2025
Modifiée
il y a 1 heure
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Ce tableau ! s’écria le prince subitement frappé d’une idée ; — ce tableau ! Mais en considérant ce tableau un homme peut perdre la foi ! Lors d'une visite au Kunstmuseum à Bâle, selon les dires...
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le 10 janv. 2018
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6
Une première expérience avec Dostoïevski (enfin, mise à part une de ses nouvelles s'étant avérée plutôt décevante). Et une première expérience merveilleuse... Bon, loin de moi l'idée d'écrire une...
le 25 janv. 2014
39 j'aime
1
L'idiot, autant trancher dans le vif, n'est qu'une pièce de théâtre logorrhéique indécemment travestie en roman d'époque. Et quitte à froisser les khâgneux pré-formatés à qualifier de...
le 22 mai 2013
19 j'aime
30
Sympathique jeu qui vous fait revenir à lui comme le métal à l'aimant. Des défauts mais des défauts mignons qui ne viennent pas vraiment faire bouder votre plaisir. En plus y a que des bgs dans ce...
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il y a 7 jours
Le seul personnage intéressant ici c'est bien entendu le Prince mais aussi Rogojine. Là où le prince sort tout droit d'un paradis dans ce sens où il n'y a peu (pas) de trace du péché en lui, Rogojine...
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le 16 sept. 2025
Très américain, très années 80 avec au casting Robocop en avocat excentrique (il aime Jimi Hendrix, flingue en main, il couche avec l'avocat de la défense) et Sam Elliott, un an avant Road House,...
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le 19 août 2025