Sur la petite île d’Entrée, dans l’Archipel de La Madeleine, à l’est du Canada, personne ne ferme jamais sa porte à clef, et aucun crime n’a jamais été commis… jusqu’à cette nuit de tempête où James Cowell est poignardé à mort. Sime Mackenzie, un flic insomniaque, passablement déprimé depuis la rupture avec sa femme, est dépêché sur les lieux. Seul anglophone de l’équipe, il est chargé d’interroger Kirsty vers laquelle tous les soupçons convergent. Au premier regard, il a éprouvé une sensation de déjà connaître Kirsty Cowell, et l’enquête provoque chez lui des rêves en lien avec son histoire familiale, maintes fois racontés par sa grand-mère dans son enfance. La construction du livre est intéressante, faisant de nombreux aller-retours entre l’enquête actuelle et l’histoire de l’ancêtre homonyme de Sime, parti des îles Hébrides en 1847, aux temps de la famine de la pomme de terre. Au-delà de cette plongée dans le passé, l’auteur nous livre une enquête policière sur fond de paysages sauvages magnifiques et inquiétants, balayés par des vents furieux. Je n’avais jamais lu Peter May et cette lecture m’a totalement convaincue.