Le docteur Wilbur Larch, un gynécologue excentrique, pratique accouchements (« l'oeuvre de Dieu ») et avortements (« la part du diable ») à l'orphelinat de St Cloud's, dans le Maine. Il initie un jeune orphelin, Homer Wells, à la gynécologie, dans l'espoir qu'il prenne un jour sa suite. Mais Homer ne semble pas disposé à suivre le plan tracé par son bienfaiteur. Il quitte l'orphelinat pour voler de ses propres ailes…
L'oeuvre de Dieu la part du diable est un roman foisonnant de plus de huit cents pages. Il se lit très facilement, car John Irving n'est jamais obscur. le style est agréable, on est très vite complètement immergé dans l'histoire. Beaucoup de détails sur la vie quotidienne des enfants à l'orphelinat, les pratiques médicales de Larch, la récolte des pommes, … le roman est traversé par deux questions essentielles : le foetus est-il oui ou non un individu à part entière ? (Et donc se rend t'on coupable d'un crime en pratiquant un avortement ?) Peut-on façonner quelqu'un selon sa volonté, peut-on décider pour lui de la meilleure manière de mener sa vie ?
Ce magnifique roman offre une tentative de réponse à ces deux questions. Les personnages sont en constante évolution, ils ne sont ni bons ni mauvais mais un peu des deux, et c'est ce qui les rend tous si attachants.
L'oeuvre de Dieu la part du Diable sera, je pense, une de mes lectures marquantes de cette année 2025.