raconte moi une histoire...

la brève et merveilleuse vie d'oscar wao, prix pulitzer 2008, est une fresque remarquable portant sur la diaspora dominicaine racontée à travers la vie d'un adolescent obèse du new jersey, de sa famille et en filigrane des frasques du dictateur rafael trujillo (tant en filigrane, que s'il apparaît fréquemment dans la narration, le tyran est "relégué" quasi exclusivement aux notes de bas de pages) .
c'est tour à tour un roman d'initiation, un roman historique, un roman d'amour, une epopée travestie, et surement bien d'autres choses encore...

mais ce qui est fabuleux, et ce qui manque cruellement à la littérature (et à mon sens au cinéma) contemporain(e) française par comparaison, c'est que diaz n'a pas peur de raconter une vraie, une sublime histoire ; trop souvent, les auteurs aujourd'hui considèrent la narration comme l'accessoire d'un principal plus important (satire politique? sociologie? psychologie? métaphysique? verborragie nombriliste..? j'en passe et des meilleurs).
en clair : on manque de bonnes vieilles histoires.
je ne sais pas si pour diaz, la narration/l'histoire est le principal, mais il est certain qu'il est son commencement, sa fondation : ce par quoi tout arrive.