le 2 juin 2011
SOPHIE DIVRY, LA COTE 400
«Saluons aujourd'hui haut et fort les pastrouillantes éditions Les Allusifs. De leur belle province (adonc LE Québec pour les ceusses pour qui la francophonie ne dépasse pas St Lubin-en-Vergognois),...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Une vraie bonne surprise, ce court récit. La personnalité de l'auteur, ex journaliste, se retrouve chez la narratrice qui explique de manière didactique, la classification Dewey ( système de rangement avec initiales de l'auteur et cote numérique, d'où le titre du livre). La critique de la bibliothécaire sur son outil de travail quotidien est aussi savoureuse car elle pointe les limites de la classification. De plus, l'observation de la narratrice sur ses collègues, les gens qui fréquentent la bibliothèque municipale ne manquent pas d'intérêt. On reconnaîtra des individus qui nous sont proches qui font que la cote 400 constitue une sociologie de bibliothèque finement observée et donc crédible pour une oeuvre de fiction.
Revenons aussi sur la franchise et la non concession de la narratrice qui ont choqué les sens critiqueurs ici. Pour ma part, j'estime que la bibliothécaire ,même si elle est un peu névrosée et revient sur des exaspérations quotidiennes, est d'une grande sincérité et refuse une complaisance dans de multiples domaines, ce qui l'honore. L'attirance qu'elle ressent pour Martin, le jeune homme venant étudier au rayon Histoire de la bibliothèque, est aussi absolue et sa constance exprime avec justesse le sentiment amoureux féminin. Cela se respecte, tend vers l'humour et cela n'a rien à voir avec un mépris quelconque des hommes. Et si il y a bien un homme à qui elle en veut, c'est celui pour qui elle a véritablement tout quitté.
Pour finir, même si la bibliothécaire est aigrie sous certains aspects de sa vie (sa place sur son lieu de travail, son célibat subi entre autres, une certaine invisibilité), ses états d'âme font mouche et sa lucidité est rassurante. Un personnage distrait, pas trés fort, n'aurait pas eu la même force d'évocation avec l'univers qu'elle décrit. La vie est tellement plus impitoyable qu'elle peut le paraître. C'est le grand message de ce livre et si vous êtes dérangés par cette vérité, c'est que vous n'êtes pas vraiment rentrés dans la cote 400. Ce qui n'est pas si grave que ça.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lisons en 2017
Créée
le 28 mai 2017
Critique lue 327 fois
le 2 juin 2011
«Saluons aujourd'hui haut et fort les pastrouillantes éditions Les Allusifs. De leur belle province (adonc LE Québec pour les ceusses pour qui la francophonie ne dépasse pas St Lubin-en-Vergognois),...
le 12 août 2015
Petit livre de 60 pages qui n'est qu'un long monologue d'une bibliothécaire visiblement frustrée, La cote 400 laisse un peu perplexe quant à la volonté de son auteure. Cela commencerait presque...
le 23 mars 2012
Un bouquin que j'ai lu d'un trait, avec un certain intérêt pour le point de vue sur le monde des bibliothèques et des "classifications". Le mode narratif n'est pas sans rappeler "la chute", de Camus,...
le 13 oct. 2021
Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...
le 14 déc. 2014
Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...
le 7 févr. 2020
Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique