SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

La Dentellière, de Pascal LAINE a été publié en 1974. Ce roman a été récompensé du Prix Goncourt... Faut croire qu'en 1974, il n'y avait pas grand chose d'autre à se mettre sous les yeux!


La Dentellière est l'histoire d'un viol, celui perpétré par Aimery, descendant de petite noblesse mais d'un ego surdimensionné à l'encontre de Pomme, une shampouineuse de salon de coiffure qui n'a guère d'éducation et qui se laisse porter par le vent de la vie sans se poser de question. Aimery va la voir, la regarder et la découvrir 'autre' ... Il va donc s'en emparer, en faire sa chose, sa conquête, son oeuvre d'art. Et c'est là qu'il y a viol, il établit une liaison intime avec elle alors qu'il sait dès le départ qu'il l'abandonnera! C'est un noble, peut-être, un cuistre, assurément! Car il ne la comprendra jamais, il fera preuve de suffisance mais ne percera jamais son intimité, sa profondeur, sa réalité. Dès lors, il la quittera ou plus exactement ils quitteront la chambre où ils vivaient et elle n'existera plus, ou si peu, à ses yeux. Pomme, elle, ne s'en remettra pas!


L'écriture de Pascal LAINE est dérangeante. Il ne donne pas vie à ses héros, il les dissèque, les observe comme le ferait un assistant de laboratoire. Ses écrits relèvent plus d'un descriptif d'observations que d'une envolée littéraire, d'une romance à faire vibrer. Même si, quelques fois, il a le sens de la formule, Il reste froid, sobre, parfois même un rien dérangeant par des apartés avec le lecteur ou des incursions dans d'autres histoires qu'il se complaît à aussi vite refermer.

Je n'ai pas senti une vraie plume chez cet auteur!

François_CONSTANT
4

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Prix Goncourt (Lus et critiqués par frconstant)

Créée

le 20 janv. 2017

Critique lue 1.1K fois

Critique lue 1.1K fois

5
5

D'autres avis sur La Dentellière

La Dentellière

La Dentellière

le 5 juil. 2020

Critique de La Dentellière par Jules Leon

C'est l'histoire de Pomme, une shampouineuse sans éducation d'une petite province. Elle va découvrir les vacances à la mer, puis s’amouracher d'un jeune bourgeois. Sa naïveté lui laissera croire et...

Du même critique

Charlotte

Charlotte

le 20 nov. 2014

Critique de Charlotte par François CONSTANT

La chevauchée tragique de la Mort qui pousse à vivre. La Mort qui s’approche, s’accroche, fait peur, étouffe, éloigne, rapproche. La Mort qui force Charlotte Salomon, juive allemande, à devenir sa...

L'Amour et les forêts

L'Amour et les forêts

le 27 févr. 2015

Critique de L'Amour et les forêts par François CONSTANT

À travers « L’AMOUR ET LES FORÊTS », paru chez Gallimard en 2014, je découvre l’auteur Éric REINHART. Belle découverte ! Bénédicte Ombredanne est une lectrice de cet auteur. Ayant apprécié son...

L'Art de perdre

L'Art de perdre

le 7 nov. 2017

Critique de L'Art de perdre par François CONSTANT

« L’art de perdre » écrit par Alice ZENITER est la troublante histoire du silence de deux nations conduisant à la perte de paroles, donc de mémoire, de trois générations, celles d’Ali, Hamid et...