La narration à la première personne de limité intellectuellement est laborieuse. Vous me direz que c'est normal puisque le personnage est tout confus dans sa tête, mais ça ne procure que très peu de plaisir de lecture. Donc on a ce type qui vit reclus à cause d'un sombre passé dont il n'a jamais été reconnu coupable dont le quotidien est super morne. Lorsque sa fille vient lui rendre visite, on a le droit à des crises, sa seule réelle amie étant sa chatte qui est en mission pour Dieu. Car oui, on a le droit au récit à la première personne de miaou.
Le mec vit sa vie tant mal que pas super lorsqu'une nouvelle voisine s'installe dans la rue. Elle, elle n'a pas le droit à de la première personne, c'est à la troisième narrateur omniscient. Donc c'est l'élément déclencheur du récit.
Qui se traîne. Pour ajouter un nouvel élément, l'autrice se sent obligé de nous rappeler tous les autres à chaque fois. Donc c'est laborieux et redondant.
Je vais passer sur les "révélations surprenantes" qui ne surprendront que ceux qui n'ont pas lu ou vu grand chose.
A garder toutefois une bonne ambiance faite de tristesse, de déceptions et d'enfermements. Je pense que si le livre n'avait pas été marketé "horreur" et avait délaissé son côté thriller, l'autrice était capable d'un bien meilleur résultat.