SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

La garçonnière est un bien mauvais titre (rien à voir avec Billy Wilder) pour le deuxième roman de Hélène Grémillon. Le lecteur est rapidement plongé dans un thriller aux relents psychanalytiques, doublé d'un drame conjugal, dont les personnages ne sont jamais ce qu'ils paraissent être. La romancière nous entortille dans les rets des mensonges et des faux-semblants dans ce livre à tiroirs qu'elle maîtrise de bout en bout, le reproche que l'on pourrait lui faire étant justement de tout contrôler et de distiller à intervalles réguliers de multiples rebondissements au risque d'en faire un peu trop. Il y est beaucoup question du couple, de jalousie, de relations fusionnelles (y compris entre une mère et son fils) et de l'imposture des âmes en général. Une plongée troublante dans la psychologie humaine avec une figure centrale, fascinante et mystérieuse, Lisandra, la femme défenestrée dès les premières pages. Le tout se déroule dans l'Argentine post-dictature, formant une toile de fond parfaitement adaptée au climat anxiogène du livre qui tient son suspense jusqu'aux dernières lignes.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 25 avr. 2017

Critique lue 266 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 266 fois

D'autres avis sur La Garçonnière

La Garçonnière

La Garçonnière

le 18 juin 2014

Critique de La Garçonnière par Pouyou

Une femme est tuée, son mari est suspecté, il est psychanalyste. Voici le synopsis d’une histoire vraie et le point de départ de ce roman sous forme d'enquête. J'ai beaucoup aimé un procédé narratif...

La Garçonnière

La Garçonnière

le 4 déc. 2016

Dans la lignée du Confident

Suite au succès de son premier roman, Le confident publié en 2010, Hélène Grémillon nous livre trois ans plus tard, son second roman, La Garçonnière. Le récit se déroule à Buenos Aires en 1987, dans...

La Garçonnière

La Garçonnière

le 19 nov. 2013

Critique de La Garçonnière par Gwen21

Première rencontre avec l'auteur et rencontre heureuse. Pas le coup de foudre mais une réelle séduction, incontestablement. Argentine, 1987 - Epoque post-dictatoriale - Une société fébrile, mal...

Du même critique

Anatomie d'une chute

Anatomie d'une chute

le 28 mai 2023

Procès d'intentions

Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...

France

France

le 25 août 2021

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

The Power of the Dog

The Power of the Dog

le 25 sept. 2021

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...