La Horde. Ze livre dont tout le monde vante les mérites, d’autant plus après l’adaptation BD sortie en novembre dernier. Est-ce si bien ?
Oui. (A bientôt pour d’autres critiques)
Évidemment, tout n’est pas parfait, l’extrême complexité du monde, symbolisée par ces soixante premières pages où j’ai cru abandonner tellement je me suis senti balloté, le twist un peu prévisible (qui n’a malgré tout qu’une incidence mineure) quelques longueurs et incompréhension (Pourquoi y’en a un qui se transforme en arbre ?)…
Mais pour le reste, l’incroyable vivacité de l’univers m’a marqué pour, je pense, un temps assez long. J’écris l’univers, mais je devrais plutôt parler des personnages. De l’univers, on ne saura pas grand-chose (est-ce notre terre ?), mis à part tout ce qui tient à la Horde et au Vent.
Car c’est un grand roman d’exploration en huis clos. Seul compte le lien des personnages entre eux, cette force qui les tient soudés… et les personnages sont sans doute le point le plus réussi du roman. Certes, sur les vingt-quatre membres, seuls surnagent une dizaine d’entre eux… Mais comment ne pas les aimer ? Golgoth, sorte de croisement entre Louis-Ferdinand Céline et ton prof de sport de 4ème ; Sov, l’écrivain qui doute; Erg, le tueur sans faille et surtout Caracole, mon troubadour, Arlequin surhumain qui fait basculer, souvent le roman dans la poésie.
Il est en effet frappant de voir à quel point le livre met en scène, littéralement, le langage, surtout en son centre, avec l’énigme de la tour Fontaine et le duel de Caracole (littéralement une rap battle !).
Réflexion sur le dépassement, errance poétique, récit d’aventure, la Horde est tout cela et plus encore et je me sens comme l’envie d’une petite randonnée, pas vous ?