Si tu pensais que les romans situés sur une île balayée par les vents étaient toujours envoûtants et pleins de mystères, La Mémoire des embruns de Karen Viggers est là pour te rappeler que parfois, le vent souffle un peu trop fort… et qu’on finit par s’endormir au son des vagues.
On suit Mary, une vieille dame qui retourne sur l’île de Bruny, en Tasmanie, pour faire la paix avec son passé. À travers ses souvenirs, on plonge dans son histoire familiale, ses amours, ses drames… pendant que son fils Tom, vétérinaire paumé, tente lui aussi de remettre un peu d’ordre dans sa vie.
Le gros point fort ? L’ambiance insulaire est bien rendue. Viggers sait poser une atmosphère, on sent presque le sel sur la peau et le vent dans les cheveux. Si tu aimes les romans contemplatifs où la nature est un personnage à part entière, tu seras servi.
Le hic ? C’est lent. Très lent. L’histoire met un temps fou à se mettre en place, les personnages passent plus de temps à ressasser qu’à agir, et le récit manque de tension pour vraiment captiver. C’est beau, c’est doux… mais c’est aussi un peu mou.
Bref, La Mémoire des embruns, c’est un roman qui joue sur l’émotion et la nostalgie, mais qui manque de rythme pour vraiment emporter. Une lecture qui peut toucher les amateurs de récits introspectifs… mais qui risque aussi d’en perdre plus d’un en chemin.