le 15 déc. 2014
Conte Africain en Terre Sainte!
Abderrahmane Sissako est l’un des rares cinéastes africains contemporains à pouvoir trouver sa place dans le gotha du « World Cinéma » et c’est cette reconnaissance, française en premier lieu, et...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
S'il est vrai que l'on prend plaisir à suivre les pérégrinations des différents protagonistes de ce charmant petit ouvrage, il faut aussi convenir que ces Nouvelles succincts ne laissent pas assez le loisir de s'y plonger avec une aussi grande délectation qu’espérée. Pour certaines, les conclusion brutes et hâtives qui les closent viennent achopper sur une narration tellement ténue que le sel de la satire grinçante entrevu se rompt immédiatement. Au débit également un style qui se voudrait le reflet d'un moraliste de son époque mais qui énonce finalement des tares dont on peine à sentir une réelle consistance littéraire. Toutefois dans son meilleur parti les récits sont assez régulièrement amusants tant on y lit le sarcasme à l'encontre d'archétypes qu'il se plait à décrire comme suffisants, parfois arrogants mais toujours attachants. La mélancolie est également un autre ressort dramatique parfaitement restitué et l'on se surprend régulièrement à s'émouvoir de situations compliquées traversées par ces pauvres bougres. Enfin notons la simplicité des mots sans que l'on y perde au change, créant de ce fait une empathie en prise direct avec les affects d'une société tourmentée par l'apparition d'inégalités sociales d'un dix-huitième siècle pré-industriel. Au sommet "La Parure" ou l'histoire d'un couple de la classe moyenne que La Bourgeoisie naissante rend honteuse Madame, elle qui sacrifiera une grand partie de sa vie et de celle de son époux pour avoir succombé au seul plaisir de se sentir Belle parmi les Belles. "Adieux" pointe les désillusions de la vieillesse qui flétrit les corps et les âmes, tourmente les souvenirs d'une séduction passée et rappelle à notre mémoire illusionnée et endormie que nul n'est éternel ici-bas, "Mon Oncle Jules" dénonce avec justesse la destruction du lien familial par le seul gout de l'avidité et la réhabilitation du labeur comme la forme la plus noble de l'essence humaine, "Le Donneur d'eau bénite" touche par son habileté à sacraliser le souvenir comme une porte ouverte sur la résilience et sur notre capacité étonnante de résistance. Et le plus subtil et émouvant passage concerne "La Ripailleuse", ou la grande question de L'Amour Véritable se pose après qu'une femme de peu se soit donnée sans fin à un homme ingrat qui n'aura pour reconnaissance que mépris et cupidité.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les livres qui se lisent d'une traite, Les livres qui ne peuvent se lire qu'en format papier, Les meilleurs classiques de la littérature, Les meilleurs livres épistolaires et Les meilleures nouvelles de la littérature
Créée
le 14 juin 2016
Critique lue 367 fois
le 15 déc. 2014
Abderrahmane Sissako est l’un des rares cinéastes africains contemporains à pouvoir trouver sa place dans le gotha du « World Cinéma » et c’est cette reconnaissance, française en premier lieu, et...
le 13 juil. 2021
Verhoeven se voudrait insolent et grivois, il n'est au mieux que pathétique et périmé. Son mysticisme atteint des sommets de kitch dans une parabole pécheresse qui manque clairement de chaire (un...
le 5 sept. 2024
RETOUR SUR LE FILM par le compte Facebook D'images et de mots qu'on peut facilement trouver. Voici toutes les raisons pour lesquelles il hors de question que je perde mon temps avec ce truc. Et au...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique