Psychologie magazine, version Henri IV ! (en vrai, ce titre est méchant.)
Ce livre, c'est le livre par excellence qu'on nous donne à lire au lycée : le roman classique, épais (ouiii, vous saviez qu'à l'époque, ce livre était considéré comme une nouvelle, pas un roman? - Ah bah dit'donc!), ennuyeux à mourir, avec des passages qui traiiiiiinent en longueur.
Bon, pour vous donner bonne conscience, on commence à le lire. Et on se rend compte qu'en fait, après les premières pages fastidieuses (c'est drôle, les premières pages sont souvent fastidieuses, dans les romans classiques), ça devient intéressant. On suit l'évolution de la Princesse de Clèves d'un oeil intéressé et distant. Oui, distant parce que dans ce livre, c'est les manières de penser qui sont mises en avant. L'univers de la cour d'Henri IV (si je ne me trompe pas), toutes ses étiquettes et le qu'en-dira-t'on. La grande majorité des actions qui se passent dans ce livre sont secrètes. Alors nous, en tant que lecteur, il faut bien avouer qu'on a l'air de voyeurs. Mais malgré tout, le livre n'est pas refermé, parce que ça nous intéresse, de savoir la vie de ces gens courtois, à l'époque. Donc on observe, on crée des parallèles entre les différentes scènes, comme celle de la rencontre de la Princesse avec Mr de Clèves, et celle, un peu après, avec le Duc de Nemours. On constate la dérive des sentiments, le pouvoir des rumeurs qui circulent dans les salons, le (manque de) contrôle des Gens, et la fin arrive, inévitable.