Ce second tome du cycle d'Ender est aussi éloigné dans le temps (3000 ans après la guerre contre les Doryphores) que dans le fond, en comparaison avec l'excellent premier opus.
Si dans ce dernier nous avions des gamins face à une guerre interstellaire imminente, tout en passant l'essentiel du roman entre les murs de l'ecole militaire, pour "La voix des morts" nous nous retrouvons en plein air, sur une planète éloignée où des humains cotoient une autre forme de vie humanoide par le biais exclusif de leurs xenologues.
Nous sommes bien en dessous du premier bouquin pour le côté palpitant de l'aventure, mais l'auteur est doué pour insuffler un humanisme incroyable à son héros d'origine.
Ender est pétri de compassion et d'empathie, sans que cela soit gnangnan ou prêchi-prêcha. C'est ce qui fait la force de cet episode, malgré quelques errements techniques ou scientifiques concernant la race des piggies.
Le troisième opus va etre déterminant pour redonner un souffle épique à la saga, après cet intermède transitoire, plein d'humanité.