Quelle relecture du mythe rafraîchissante et émouvante !
Je ne saurais résumer autrement la critique que je pourrais faire.
J’ai dévoré le roman, transporté par un narrateur naïf et doux, bienveillant ; au travers les yeux de la Passion.
Cette passion surprenante, humanisant l’image de l’archétype même du héros.
On se prendrait à retomber amoureux nous mêmes, ces sensations très justes que nous avons tous souvent éprouvé ; le désir caché, la timidité devant un autre plus brillant que soit, l’angoisse du manque, l’immense joie des petites plaisirs, le mur de la famille, le secret de sa condition.
Madeline Miller n’en oublie pas le mythe, le poids du destin dans tout ce qu’il a de plus tragique ; la prophétie implacable sonnant le glas d’une belle histoire qui aurait tant mérité de traverser une vie. Pour autant ici, la passion et l’Agapè ne font qu’un, dans la vie comme au delà.
Je tourne la dernière page. Regarde le ciel. Et reviens finalement sur le dernier paragraphe. Un soupir, une petite buée sur les yeux. C’est moi qui ai l’impression d’avoir perdu quelque chose en terminant le récit.
Ces noms ne seront pas gravés que sur une pierre ou du papier. C’est ma mémoire elle même qui aura été marquée. Un livre à transmettre et à partager avec plaisir et émotion. Que la beauté des mots perdure à la hauteur de cette sublime épopée.
Merci Madame Miller.