Lorn, j'adore !

Fervent admirateur des écrits du sieur Pevel, je ne m'étais pas encore lancé dans la lecture de cette saga intitulée le Haut-Royaume. En effet, j'attendais qu'elle soit complète avant d'en entreprendre la lecture. Ayant reçu confirmation que les deux premiers tomes formaient un dytique complet, je me retrouvais plongé dans la découverte de ce nouvel univers.

Si Pierre Pevel avait jusque-là choisi d'introduire ses récits dans la grande histoire (de France ou d'ailleurs), ce Haut-Royaume se trouve sis dans un monde imaginaire, mélange de réalisme de de magie. Il a judicieusement choisi de situer l'histoire en l'an 1544 de son ère, ce qui permet au lecteur de se projeter mentalement dans une époque relativement similaire à notre renaissance européenne, que ce soit dans les structures sociales, architectures, équipements ou appellations générales. L'imaginaire trouve ainsi rapidement sa place au sein d'un certain nombre de repères familiers.

Lorn, son héros, apparaît comme un être étrange.

C'est ce qui rend ce personnage si fascinant. On ne sait jamais vraiment quels sont ses ressorts intimes, ses visées, ses pensées secrètes.

Dans ce nouveau roman, l'atmosphère habituelle que distille Pierre Pevel semble dans un premier temps légèrement pesante, longue à s'installer. En effet, il introduit tranquillement son univers par petites touches, dans de courts chapitres, et la lecture se fait vaguement intéressante, guère plus. Il faut bien une bonne centaine de pages avant que l'intrigue semble se nouer plus étroitement. Des fragrances d'action, d'inquiétude, de rouerie viennent se mêler peu à peu. L'intérêt croît alors, le lecteur humant l'odeur du sang qui sourd au cours de combats endiablés et sans concession, tels que sait les décrire l'auteur avec brio.
Il m'est alors devenu quasi impossible de lâcher l'ouvrage, tant l'arôme qui se dégageait de ces pages m’enivrait. Et plus l'intrigue avançait, plus je me noyais dans ces fragrances de fureur, de trahison, de révélations de plus en plus stupéfiantes. L'épilogue survint alors, étourdissant.
Ne restait alors plus qu'une option, se saisir du second tome qui trônait dans ma bibliothèque, saturant mes sens de phéromones qui m'invitaient à le saisir sans tarder. Ce que je fis, dès la rédaction de cette critique achevée.

A l'issue de cette captivante lecture, je puis affirmer : Lorn, j'adore !
Vous voici au parfum.