J'ai mis un peu de temps à préparer cette chronique car j'ai voulu vous faire découvrir plusieurs aspects de ma lecture : repères temporels*, liens entre les personnages principaux à la fin de ce premier tome* et petits bonus.
*J'ai réalisé ces images et j'espère qu'elles pourront vous aider dans votre lecture. Vous pouvez également trouver ce liens sous Wikipédia, mais cela dévoile des spoilers du tome 2.
Voici quelques temps que je souhaitais lire le comte de Monte-Cristo. En effet, je connais plus Alexandre Dumas de par ces adaptations audiovisuelles que par ces romans. C'est tout de même dommage de s'arrêter à cet aspect.
Le comte de Monte-Cristo est considéré comme un classique, mais qui dit classique, dit souvent longues descriptions interminables enrubannées de réflexions philosophiques soporifiques. A mon grand étonnement, j'ai trouvé la plume d'Alexandre Dumas très simple, très addictive avec une succession d'actions qui ne permettent presque pas de s'ennuyer. Je dis presque car les différents chapitres se passant lors du carnaval de Rome ont été pour moi douloureux à passer tant je me suis ennuyée et j'ai maugréé durant toute sa lecture dont le rythme a inévitablement diminué.
A part ce passage délicat, j'ai trouvé le style d'une grande modernité et on accompagne Edmond Dantes dans sa descente aux enfers dans les basfonds de son cachot puis sa lente remontée vers la lumière du jour pour mettre en place un plan machiavélique pour assouvir sa vengeance.
Edmond Dantes, marin dévoué à son armateur marseillais : monsieur Pierre Morrel, promis à une belle et jeune catalane Mercedes Herrera, va se retrouver au cœur de la tourmente pour avoir seulement voulu, par pure gentillesse, exaucer les dernières volontés de son capitaine de bateau, mort lors de leur traversée. Cette tourmente est causée par trois hommes : Danglars, commis aux écritures du bateau que nous pouvons vulgariser par comptable, jaloux de la réussite d'Edmond, il souhaite devenir le nouveau capitaine dont la place vacante est promise à Edmond. Fernand, cousin de Mercedes, amoureux fou de sa cousine, souhaite faire rompre les fiançailles entre Edmond et Mercedes. Gerard de Villefort, substitut du procureur, souhaite cacher la tendance politique bonapartiste de son père qui pourrait faire de l'ombre à sa propre carrière politique sous Louis XVIII.
De ces trois hommes dépend le destin d'Edmond, jeune homme crédule, naïf, amoureux, qui va tout perdre le 28 février 1815, où il sera emprisonner au Château d'If à Marseille durant 14 ans. C'est lors de sa captivité qu'il va connaître l'abbé Faria qui va l'instruire, ouvrir son esprit et lui révéler un secret perdu : un trésor/ Le 28 février 1829, Edmond Dantes est libre, libre d'aller chercher son trésor et surtout de mettre en place sa vengeance auprès de ces trois hommes qu'il commence à orchestrer en 1938. Et si vous ne voulez pas vous perdre, je vous conseillerais de prendre note les personnages comme je l'ai moi-même fait. Voici les liens entre les personnages à la fin du tome 1.
C'est donc un grand roman d'aventures que nous livre Alexandre Dumas, extrêmement bien écrit, malgré que l'on se perde parfois dans la profusion des personnages qui changent de noms et dans les subterfuges d'Edmond Dantès qui prendra l'apparence du Comte de Monte-Cristo, de Sinbad le marin, de Lord Wilmore et de l'abbé Busoni. La mise en place de la vengeance dans le dernier tiers de ce roman est quelques fois confuses mais heureusement, on arrive tôt ou tard à retomber sur nos pieds et à reprendre le fil de la lecture. J'avoue avoir été moins conquise par cette mise en place et je vais attendre un peu (pas beaucoup pour ne pas oublier les nombreux personnages, leur rôle, leur passé, leur lien marital, filial ou amical) avant de me replonger dans la suite.