La construction du livre est très intéressante : dans une première partie, Dick Tomasovic posent les "symptômes" de la mort dans le cinéma d'animation (ça va de Disney à Chuck Jones en passant par Félix le chat et les studios Aardman) ; dans la seconde partie, ce sont les "syndromes" qui sont étudiés : la hantise, la liquéfaction, etc. Avec un corpus riche et varié, dans le temps et dans l'espace, Dick Tomasovic parcourt le cinéma d'animation occidental (car oui, ça manque cruellement de points de repères asiatiques) en partant de l'idée que l'animation n'est plus l'art de "donner la vie" mais de "jouer avec la mort". Une thèse intéressante, que l'auteur défend bien, même si quelques références peuvent parfois sembler obscures ou du moins moyennement pertinentes. L'essai n'en est pas moins réussi et intéressant, évitant le piège de s'enfermer dans son sujet en lançant justement quelques pistes de lecture supplémentaires, sur le cinéma numérique par exemple.
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le 21 juil. 2011

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