SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Trois ans après Le Plongeur, plutôt réussi malgré sa dureté, un nouveau roman du Grec Minos Efstathiadis est publié dans la collection "noire" d'Actes sud. Dans Le couteau des sables, l'on retrouve le détective désabusé Chris Papas, aux prises avec une enquête qui le dépasse, principalement dans les rues de Paris, et non dans son pays natal, c'est raté pour ceux qui espéraient un peu de dépaysement. Quoique finalement, sans crier gare, le roman nous entraîne aussi dans un voyage mystérieux en Afrique, sur les pas d'individus pas très recommandables. Raconter succinctement un récit de cet auteur, qui a abandonné le métier d'avocat pour l'écriture, est une mission quasi impossible et il vaut mieux laisser le suspense intact, quitte à être interloqué par les inattendues méandres d'intrigues peu banales. Dans Le couteau des sables, il est question d'une vengeance très froide, de trafic d’œuvres d'art et d'un commerce d'un autre ordre qui touche l'humain. Le livre est relativement court et c'est le regret majeur car le temps de la réflexion n'existe pas alors que les révélations s'enchaînent dans une tonalité très sombre. La structure du roman est assez étrange, laissant parfois de côté la personnalité de son enquêteur, lequel, pourtant, de par son caractère saturnien et son amour immodéré pour sa compagne, une chienne nommée Betty Blue, mériterait un peu plus d'être développée. Ce sera pour le prochain "polar" de l'auteur, peut-être, si tant est que ce terme puisse qualifier les intrigues très alambiquées de Minos Efstathiadis.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes livres de 2023

Créée

le 18 avr. 2023

Critique lue 16 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 16 fois

Du même critique

Anatomie d'une chute

Anatomie d'une chute

le 28 mai 2023

Procès d'intentions

Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...

France

France

le 25 août 2021

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

The Power of the Dog

The Power of the Dog

le 25 sept. 2021

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...