Dans Le crépuscule des hommes, Alfred de Montesquiou convoque tout un panel de personnages historiques pour retracer le premier procès international, le procès de Nuremberg, du point de vue des journalistes qui ont couvert l’événement.
Ce tribunal militaire invente la justice internationale qui n’a pu voir vraiment le jour avant la décennie de 1990. En introduisant la notion de crime contre l’humanité, il l’adosse à celle de crimes contre la paix et crimes de guerre. C’est une nouvelle ère que les juges ont construite.
Par contre, la notion de génocide, qui était défini à l’époque, n’a pas été retenue. Ce sera le cas en 1948. Le souci principal des alliés était d’éviter le fiasco de la fin de la première guerre mondiale et d’éradiquer la pensée nazie.
En conclusion,
La prouesse du journaliste écrivain est de mettre le lecteur au cœur de l’Histoire, si singulière pour l’humanité, englobant de fictions des éléments du réel. En même temps que pour la première fois, des hommes seront accusés de crimes contre l’humanité, on assiste aussi à la naissance de la construction de l’information par l’image.
Le crépuscule des hommes est un roman puissant, dense et intense, tout en apportant un regard novateur sur un événement aux retentissements importants, même s’ils ne furent pas suffisants. D’ailleurs, l’écrivain en raconte les lacunes. Mais, ce roman s’appuie sur des événements vécus grâce à une documentation fouillée. C’est ce qu’apporte la littérature à l’histoire et la sociologie. En première sélection du prix Goncourt, ce roman d’Alfred de Montesquiou risque de bousculer les nominés déjà repérés !
Chronique entière et illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2025/10/03/alfred-de-montesquiou-le-crepuscule-des-hommes/